Quand Sara Bareilles reprend le tube qui mit Coldplay sur orbite...

En 2000, comme à peu près tous les mélomanes de la planète, l'excellente Sara Bareilles, qui n'avait alors pas encore entamé sa propre carrière musicale, a été submergée par une fantastique vague jaune, un raz-de-marée nommé Yellow et signé Coldplay.

Car, si c'est bien Shiver qui fut le premier single de la bande menée par Chris Martin, c'est Yellow, le second single (le premier concernant l'exploitation aux Etats-Unis), qui a tout déclenché et fait des Londoniens l'une des marques phares du rock anglais dans le monde. Véritable noyau atomique de l'album Parachutes, ce morceau tourmenté et profond qui s'ouvre sur des mots du bassiste Guy Berryman a imposé d'emblée le talent de mélodistes et d'arrangeurs des artistes britanniques.

Aux Etats-Unis tout particulièrement, ce fut un tube surprise, que la chaîne ABC s'empressa de reprendre pour habiller ses séquences promo. De fait, Yellow demeure un tube fondateur dans le paysage musical outre-Atlantique, et la chanson y a maintes fois été reprise : récemment, c'est même le groupe Limp Bizkit qui décidait de la jouer régulièrement au cours de sa tournée 2010.

Loin de la version des métalleux, c'est au tour de Sara Bareilles de s'y coller, en piano-voix, un exercice où elle brille. Auteure à la rentrée de septembre 2010 de son troisième album, Kaleidoscope Heart, porté par les singles King of Anything (nominée aux Grammy Awards 2011) et Uncharted, l'interprète du fameux Love Song, favorite du couple Obama (après avoir chanté pour le président à Pâques et lors des élections de mi-mandat, elle était conviée en décembre à en faire de même pour l'illumination du sapin de Noël de la Maison Blanche), a présenté cette reprise inédite et très, très épurée le 27 janvier lors d'un concert acoustique pour la station Z100 et iheartradio, dans le cadre de l'opération Elephant Project au profit de la lutte contre la maladie d'Alzheimer.

Il y a deux manières de reprendre une chanson : la reproduire fidèlement - imitation - ou se l'approprier - recréation. Pour le coup, on est dans la seconde option.