Sean Connery avait son amour éternel pour son pays natal tatoué sur le bras, "Scotland Forever", mais l'acteur décédé le 31 octobre 2020 à l'âge de 90 ans a aimé beaucoup d'autres pays, l'Espagne, où il a possédé une maison, mais aussi les Bahamas, où la star de James Bond s'est éteinte paisiblement, aux côtés de son épouse, Micheline Roquebrune, 91 ans.
Quelques jours après le décès de son époux, l'artiste-peintre française de 91 ans doit faire face à des accusations du Sun. Le tabloïd britannique avance que la veuve de Sean Connery pourrait faire face à un procès, pour une affaire remontant à plusieurs années. Les autorités espagnoles n'en auraient pas fini avec Micheline Roquebrune, malgré le décès de son époux. Elles devraient lui faire parvenir une inculpation pour qu'un procès puisse commencer. "D'anciennes demandes ont été envoyées deux fois aux Bahamas pour notifier à Micheline les poursuites judiciaires et le procès ordonné par le tribunal, mais les autorités espagnoles n'ont pas encore reçu de réponse", a fait savoir une source au Sun. Des propos qui n'ont "aucun sens" selon Micheline Roquebrune.
L'histoire ici invoquée remonte à la fin des années 90 lorsque Sean Connery avait vendu sa villa de luxe dans la station balnéaire de Marbella, en Espagne. La résidence baptisée "Malibu" avait été vendue en 1999 pour 6,5 millions d'euros avant d'être transformée en immeuble de résidences de luxe. La justice avait réclamé une caution de 10,2 millions d'euros "pour faire face à sa possible responsabilité civile" à Sean Connery. Micheline Roquebrune était quant à elle poursuivie en Espagne pour fraude fiscale présumée lors d'une opération immobilière, à Marbella.
La justice espagnole avait classé l'affaire concernant Sean Connery, mais avait continué à enquêter sur son épouse française, considérée par le parquet et la mairie de Marbella comme complice d'un délit au détriment du Trésor public espagnol. Selon le parquet, l'artiste-peintre française aurait utilisé une société-écran pour frauder le fisc en 2006 à hauteur de 7,6 millions d'euros.
Le parquet avait requis Micheline Roquebrune deux ans et demi de prison et le versement d'une amende de 23 millions d'euros. Les avocats de l'Etat n'avaient demandé que six mois de prison et une amende équivalente au montant de la fraude présumée. Le juge avait ordonné l'envoi d'une commission rogatoire aux Bahamas, où résidait officiellement le couple, pour leur notifier les poursuites.
Une vieille affaire qui refait donc aujourd'hui surface, alors que Micheline Roquebrune tente de respecter les dernières volontés de son mari, à qui elle était unie depuis quarante-cinq ans, en pleine pandémie de coronavirus.