Après les élections sénatoriales de septembre 2021 où elle s'est présentée sans succès avec une liste qui transcende les clivages droite-gauche, Ségolène Royal avait montré à quel point elle s'éloignait du parti socialiste. L'ancienne ministre de Lionel Jospin, de Bertrand Cazeneuve et Manuel Valls a donné un nouveau coup à son attachement à la famille politique de sa carrière en déclarant sur BFMTV que le vote utile à gauche est représenté par Jean-Luc Mélenchon, enfonçant l'actuelle candidate PS Anne Hidalgo.
Le 16 février 2022 sur BFMTV, l'ancienne ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a fait l'éloge de Jean-Luc Mélenchon : "C'est lui qui fait la meilleure campagne, qui est train d'arrondir les angles par rapport à ce qui pouvait déplaire chez lui, qui est capable de répondre à l'ensemble des questions. C'est lui le plus solide." Ce à quoi les journalistes lui demandent ce qu'elle pourrait conseiller à Anne Hidalgo : "Si j'étais elle, j'arrêterais."
L'ancienne candidate malheureuse du second tour de 2007 face à Nicolas Sarkozy n'a pas épargné la maire de Paris qui, si elle a obtenu le nombre de parrainages nécessaires pour valider sa candidature, est au plus bas dans les sondages avec 2,5% selon le baromètre Harris interactive.
De quoi entraîner une vague de félicitations de la part de la France insoumise, soulignant l'importance de sa parole. Son leader Jean-Luc Mélenchon, qui est entre 10 et 11% des intentions de vote, a déclaré : "Je remercie @RoyalSegolene pour ses mots de rassemblement à l'égard de ma candidature. Son mérite est d'autant plus respectable car je sais que son soutien n'est pas un ralliement. Je lui en suis donc très reconnaissant." Evidemment au PS, c'est l'heure des règlements de compte pour l'ex-compagne de François Hollande. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a réagi à cette déclaration de Ségolène Royal lors des 4V de Caroline Roux ce 17 février dans Télématin : "Je ne sais pas si c'est la bonne boussole. On peut avoir des combats communs avec Jean Luc Mélenchon mais moi je ne suis ni populiste, ni souverainiste."
Un nouveau coup dur pour Anne Hidalgo qui doit également digérer le non-soutien du mouvement rassemblant les gauche Place publique, mené notamment par le compagnon de la journaliste Léa Salamé, Raphaël Glucksmann.