Stéphane Guillon répond à la polémique : "Pourquoi épargnerais-je mon patron sous prétexte que je peux me faire virer ?"
Publié le 12 janvier 2010 à 12:51
Par Allyson J.
Stéphane Guillon Stéphane Guillon© Abaca
Stéphane Guillon dans sa chronique "polémique" sur France Inter en date du 11 janvier 2010
Philippe Val et Jean-Luc Hees
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Au lendemain de sa chronique sur France Inter qui a fait grand bruit, le virulent humoriste Stéphane Guillon répond. Rappel des faits.

Le Grand Méchant Guillon attaque...

Guillon, le sniper de Thierry Ardisson (dans Salut Les Terriens sur Canal+) et de France Inter (dans son billet d'humeur matinal) s'est permis de tacler ses patrons à la radio hier matin, après avoir pris DSK pour cible il y a quelques mois : avec la malice qui le caractérise, l'humoriste a sous-entendu que le directeur de France Inter, Philippe Val, et le patron de Radio France, Jean-Luc Hees, étaient à la botte du président Nicolas Sarkozy. La raison de cet acharnement - proche de l'insubordination pour certains - est double : l'élévation au grade d'officier de la légion d'honneur pour Hees, considérée comme un double cadeau pour celui qui a déjà accepté son poste à la tête de Radio France (un poste qui lui a été accordé par la seule volonté du Président) ; et une phrase de Val qui a sous-entendu, dans Le Monde, que Sarkozy, en tant que principal actionnaire du groupe radiophonique, était maltraité par la station. Stéphane Guillon s'est ainsi "insurgé" que le président soit considéré comme actionnaire à la place des auditeurs (qui ont ce titre en payant leur redevance) et s'est étonné de comprendre qu'il y ait une "maltraitance" dudit actionnaire. Le grand méchant Guillon s'est ainsi fendu d'un sulfureux : "Admettons que nous soyons surpayés à le maltraiter, je le dis à Val : à partir de demain, je viens gratos !" (revoir sa chronique en vidéo ci-dessus).

... le syndicat renforce sa position...

Autre sujet tendu, Guillon avait pointé du doigt des soucis d'ordre managérial en insistant sur deux décisions prises par Philippe Val et appliquées à la va-vite : l'amputation d'une émission matinale de Patricia Martin que l'intéressée a appris deux heures avant son départ en vacances et la suppression d'une chronique de Simon Tivolle, décision apprise au dernier moment aussi. Des techniques que le SNJ - Syndicat National des Journalistes - avaient déjà condamnées dans un tract vindicatif de fin décembre dernier : "Si la direction ne nous respecte pas, elle verra se dresser devant elle un mur" (lire le tract sur le site internet). Précisons tout de même que le Parisien annonce que le journaliste Simon Tivolle a certes vu sa chronique supprimée mais que Val lui a proposé unen nouvelle proposition : une revue de presse internationale quotidienne dans l'émission Et pourtant elle tourne, dans la tranche 18-19 heures.

... les accusés s'expliquent...

Devant ce tourbillon médiatique, les deux fautifs cités par Guillon se défendent à leur façon : Hees s'est exprimé dans Lepoint.fr et a relativisé cette crise en estimant que les limites de l'humour n'avaient pas été franchies et que la liberté de ton était totale chez France Inter. Il a néanmoins précisé au passage que le Grand méchant Guillon ne se permettrait pas de critiquer ses patrons de Canal+ par crainte de perdre son gros salaire de... 40 000 euros par mois ! Quant à Val, il aurait, d'après Le Parisien de ce jour, décidé de dissiper tous les doutes, en s'adressant directement aujourd'hui et demain aux journalistes et producteurs de sa station : cette attitude suffira-t-elle à calmer les syndicalistes ?

... et Guillon clôt le débat (?)

Devant cette polémique (disproportionnée ?), Guillon s'est exprimé dans le Parisien : "Je suis rentré à France Inter il y a quinze ans, grâce à Laurent Ruquier. C'est un endroit auquel je suis très attaché. Il y a des choses que je lis et que j'entends, et qui ne me plaisent pas du tout. J'ai trouvé que la déclaration de Val était terrifiante. Je me battrai jusqu'au bout pour rester libre, et que mes camarades, qui forment une super équipe, puissent se battre de leur côté. Pourquoi épargnerais-je mon patron [de France Inter, Philippe Val, ndr] sous prétexte que je peux me faire virer ? Si je commence à faire ça, je ne suis plus Stéphane Guillon. Je ne suis plus rien". L'humoriste se prend ainsi pour Voltaire (et sa célèbre phrase "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous ayez le droit de le dire") et défend sa liberté d'expression, si indissociable du personnage acide. Ce matin dans sa chronique, Guillon a proposé un papier acide sur Brice Hortefeux et n'a fait aucune allusion à ce mini-scandale d'hier.

Vers la fin de cette polémique - qui coïncide étrangement avec le début du show de Guillon - ou le début d'un esclandre dans la profession des journalistes ?

AJC

A noter : Stéphane Guillon est aussi en spectacle dans Liberté Surveillée au théâtre Déjazet à partir de ce soir et jusqu'au 12 avril 2010.

 

 

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