Vendée Globe : François Gabart, le jeune et beau prodige qui a dompté les océans
Publié le 28 janvier 2013 à 12:56
Par Benoit Z.
François Gabart, vainqueur du Vendée Globe 2012-2013 au large de la Nouvelle-Zélande le 20 décembre 2012 © Youtube
François Gabart lors de son arrivée aux Sables d'Olonne, le 27 janvier 2013 lors du Vendée Globe 2012-2013
François Gabart, vainqueur surdoué du Vendée Globe 2012-2013, ici le 23 novembre 2012 au large du Brésil
François Gabart, sa compagne Henriet et leur petit Hugo, quelques jours avant le départ du Vendée Globe 2012-2013
François Gabart, vainqueur surdoué du Vendée Globe 2012-2013, ici le 29 décembre 2012 avec Armel Le Cléac'h en visuel
François Gabart, vainqueur surdoué du Vendée Globe 2012-2013, le 1er décembre 2012, fêtant l'anniversaire de Loïck Peyron
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Il est 15h18, ce dimanche 27 janvier, lorsque François Gabart franchit la ligne d'arrivée virtuelle du Vendée Globe à l'entrée du port des Sables d'Olonne. Le jeune skipper de 29 ans vient d'entrer dans la légende des courses en solitaire de la plus belle des manières.

Le bizut, qui participait pour la première fois à la mythique course en solitaire sans assistance et sans escale, a fait tomber la barre symbolique des 80 jours de Jules Verne, bouclant son périple autour du monde en 78 jours, 2 heures, 16 minutes et 40 secondes. Un record de précocité, un record tout court pour ce génie de la voile. Bachelier un an avant l'heure prévue, ingénieur diplômé de l'Insa de Lyon, surdoué de la voile élevé à l'école Michel Desjoyeaux, ce beau gosse aux yeux bleus et aux traits fins a subjugué tout son monde, offrant un spectacle incroyable tout au long de cette course unique en son genre.

Devant les dizaines de milliers de personnes venues l'acclamer, François Gabart versait sa petite larme avant d'accueillir sur son monocoque Macif sa compagne norvégienne, Henriet, qui lui a donné un petit garçon prénommé Hugo qui fêtera sa première année le 29 février prochain, pour une étreinte touchante. Mais cette victoire, aussi surprenante et méritée soit-elle, a été rendue encore plus belle par la lutte acharnée entre François Gabart et son dauphin, Armel Le Cléac'h, qui termine à 3 heures, 17 minutes et 12 secondes du héros. Autant dire rien du tout pour une course qui a traversé les océans et parcouru les eaux du monde, les deux skippers navigant bord à bord par moment.

"Merci à Armel de m'avoir fait vivre cette compétition car, sans lui, elle n'aurait pas eu lieu, reconnaissait François Gabart une fois le pied à terre. Cela a été la bagarre. En tant que compétiteur, vivre ce qu'on a vécu est énorme. Même si parfois j'aurais aimé qu'il ne soit pas là, finalement je suis bien content qu'il ait été là. Je veux lui dire merci de ne pas m'avoir doublé !" Félicité par les plus grands navigateurs, applaudi par la foule, le jeune homme se présentait pieds nus en conférence de presse, l'oeil pétillant et le sourire aux lèvres pour livrer ses premières impressions après une telle prouesse. Une prouesse qu'il n'est pas près de recommencer si l'on en croit ses déclarations : "J'ai besoin de temps pour respirer, de dormir deux ou trois nuits. (...) Je ne repartirai pas dans n'importe quelles conditions. Il faut en avoir l'envie profonde ; autrement, le Vendée Globe est un vrai calvaire, ce serait dangereux et une vraie bêtise. Là, tout de suite, je ne l'ai pas. Ça viendra ou pas."

Le Charentais évoque également sa relation unique avec son bateau, Macif, seul compagnon de ces 78 jours passés en solitaire : "J'ai eu une super relation et j'ai beaucoup appris en mer. J'avais suivi sa construction un peu comme un spectateur, même si j'ai toujours donné mes consignes et mes envies. Pendant la course, je me le suis approprié, je l'ai senti, j'ai vécu avec lui, il m'a été fidèle." Ce dimanche donc, François Gabart a remonté le chenal des Sables d'Olonne pour la seconde fois de sa courte carrière. La première fois, en 2009, il était dans le canot qui tirait le bateau vainqueur de son mentor, Michel Desjoyeaux. Cette fois-ci, il avait pris la place de ce dernier, debout sur son monocoque. "C'était juste fou, confiait-il par la suite. Il y avait tant de monde et là, tu te rends compte du nombre de personnes que tu touches. C'est extraordinaire. Je me rends compte que le Vendée va bien avec tout ce public, et s'il n'était pas là, je pourrais me dire que faire tout ça ne sert à rien. Rien que pour cela, ça vaut le coup."

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