Anthony Delon s'est-il inspiré de sa vie pour son nouveau roman, qui n'est pas pour autant une autobiographie comme il le rappelle ? Le sujet de "deux mal-aimés qui s'aiment mal", qu'il raconte dans ce Bastingage, paru aux éditions Fayard ce mercredi 27 mars, l'inspire effectivement beaucoup. "Il y a des rencontres qui réveillent en vous les fêlures de l'enfance, cette douloureuse dépendance affective, la peur de l'abandon, l'abnégation jusqu'au déni de soi... À travers ce livre je me confronte à mon ennemi le plus terrible : moi. Ça m'intéressait de parler des failles sur lesquelles on se construit. J'avais besoin d'évacuer ces choses", a-t-il confié à Paris Match.
Mais il y'a toutefois certaines analyses qui sont fausses, comme il a tenu à le rappeler sur le plateau de C à Vous, alors qu'Anne-Elisabeth Lemoine tentait de faire le lien entre la relation qu'entretient le héros avec sa demi-soeur Mathilde, et celle qu'entretient Anthony Delon avec sa Anouchka dans la vraie vie. "Ce qui est plus important que Mathilde, c'est mon père dans cette histoire (...) Il a fallu que j'aille chercher des souvenirs. Je me suis fait mal. Et je ne parle pas du cancer de mon père, ici. Je ne raconte pas la maladie de mon père (...) Ce qu'il faut savoir, c'est que cette maladie dont je parle, c'est celle de ma mère (Nathalie Delon, ndlr).", explique-t-il, alors que le père du héros meurt dans cet ouvrage.
Il précise ensuite : "Le cancer dont je parle est extrêmement agressif et invasif. Je vous rappelle que je me suis retrouvé un jour dans un bureau avec ma mère et que le médecin en face de nous, a dit : 'il vous reste entre 4 et 6 semaines à vivre. Et j'ai toujours pas digéré le départ de ma mère." Cette dernière est pour rappel décédée d'un cancer du pancréas le 21 janvier 2021, à 79 ans. Une douleur toujours présente pour l'acteur. "Je l'ai pas acceptée. C'était une façon pour moi d'exorciser ça. Et cela n'a rien à voir avec la maladie de mon père !", a-t-il une nouvelle fois insisté.