Biographie
- Naissance : 17 avril 1985, Le Mans
- Âge : 39 ans
- Signe astrologique : Bélier
- Résidence : France
Il n'a certes joué qu'une finale de Grand Chelem et une de Masters (toutes deux perdues), mais Jo-Wilfried Tsonga n'ne reste pas moins le meilleur tennisman français de sa génération. C'est aussi celui qui est le plus sympathique. Il est marié depuis 2018 avec Noura El Swekh, sa compagne de longue date, avec qui il a un fils, prénommé Sugar.
Jo-Wilfried Tsonga naît au Mans, dans la Sarthe, le 17 avril 1985. Son père est un ancien handballeur professionnel congolais devenu professeur de physique-chimie et sa mère est enseignante également. Avant d'opter définitivement pour le tennis, il joue au football au club de Savigné-L'Evêque, dans la banlieue du Mans. Il est aussi licencié du club de tennis de Coulaines, puis à 13 ans il intègre le Pôle Espoirs de Poitiers. En 1999, il entre à l'INSEP pour parfaire sa formation. Sur le circuit junior, le droitier d'1,88 m se fait remarquer en remportant quatre titres en simple dont l'US Open en 2003, tout en atteignant les demi-finales des trois autres tournois du Grand Chelem. Cette année-là, il termine deuxième au classement mondial junior, derrière Marcos Baghdatis. L'année suivante, il rejoint le circuit professionnel et passe de la 395e place à la 163e au classement ATP. Mais à cause de blessures répétées, il redescend la saison suivante à la 338e.
En 2007, il se révèle vraiment et entre dans le Top 50. Il inaugure sa "danse des pouces", qui depuis lui sert à célébrer ses victoires. Bénéficiant de wild cards, il participe à Wimbledon où il atteint les 8e de finale, puis chute contre Nadal au troisième tour de l'US Open. 2008 va se révéler une saison en or, avec une finale presque inespérée à l'Open d'Australie, où il élimine systématiquement les têtes de série, dont Nadal, pour chuter en finale contre Novak Djokovic. Une opération du genou le contraint à faire l'impasse sur Roland-Garros et Wimbledon, ainsi que les JO de Pékin, mais il revient en fin de saison avec une rage de vaincre qui lui permet de bien figurer à l'US Open, de prendre sa revanche en battant Djokovic pour sa première victoire en simple sur le circuit ATP au tournoi de Bangkok. Enfin, il remporte le Masters de Paris Bercy, sa plus grande victoire à ce jour. Il termine l'année à la sixième place mondiale - et bien sûr premier Français. En 2009, il se maintient dans le Top 10, gagne trois tournois ATP mais déçoit un peu en Grand Chelem. L'année suivante, l'air de l'Australie en hiver (en été, là-bas) semble lui réussir puisqu'il atteint les demi-finales de son tournoi favori, battu sèchement par Roger Federer après avoir sorti Djokovic lors d'un match à suspense. Mais des blessures à répétition ruinent sa suite de saison, l'empêchant de gagner un seul titre et le privant de la finale de Coupe Davis. Il termine néanmoins treizième, mais il n'est plus le premier Français, dépassé par Gaël Monfils.
Le sport individuel de haut niveau, particulièrement le tennis qui implique des compétitions à répétition entrecoupées d'incessants voyages autour du monde, est fait de hauts et de bas, sauf peut-être pour les extra-terrestres comme Federer ou Nadal, contemporains de Tsonga. Ainsi, cela va mieux en 2011, qui le voit atteindre la demi-finale de Wimbledon, s'inclinant contre Djokovic après avoir sorti Federer. Deux finales (perdues) aux Masters de Bercy puis à ceux de Londres lui assurent néanmoins une sixième place finale au classement ATP. 2012 est un bon souvenir pour Jo-Wilfried Tsonga, avec une seconde demi-finale à Wimbledon, perdue contre Andy Murray, et une médaille d'argent en double aux JO de Londres, associé à Michael Llodra. Durant cet exercice 2012, il atteint les 10 millions de dollars de gains cumulés depuis le début de sa carrière, battant ainsi le record de Fabrice Santoro. La saison suivante est plus mitigée, avec en apogée sa première demi-finale à Roland-Garros, où il est éliminé par David Ferrer après avoir battu Roger Federer, et sa dixième victoire sur un tournoi ATP qui lui vaut d'intégrer le troisième rang de l'Histoire pour un tennisman français, derrière Yannick Noah et Guy Forget. En 2014, malgré une finale de Coupe Davis et une victoire au tournoi de Toronto (sa deuxième en Masters 1000), il sort du Top 10, pour y revenir en 2015, l'année d'une autre demi-finale à Roland-Garros et d'une autre finale en Masters 1000 à Shanghai. 2016 est une saison blanche, sans aucun titre mais avec des blessures. 2017 est plus souriante avec quatre titres et une victoire de la France en Coupe Davis, contre la Belgique, mais il est décevant sur les tournois majeurs. 2018 est gâchée par les blessures, et si la France joue une nouvelle finale de Coupe Davis (perdue), Jo-Wilfried Tsonga chute au classement ATP à la 239e place ! En 2019, il remonte la pente et regagne un titre ATP en même temps qu'il réintègre le Top 100.
Le parcours est certes irrégulier, mais il fait de Tsonga le tennisman le plus brillant de sa génération et une fierté du tennis français, où il se classe juste derrière Noah dans l'ère Open, avec 17 titres rapportés, une finale et plusieurs demi-finales de Grand Chelem, sans parler de ses publicités pour une marque de petits gâteaux industriels au chocolat qui ont fortement ajouté à la sympathie qu'il dégage.
La vie de champion de tennis laisse peu de place, en général, à la vie privée, mais à la différence de la plupart des compagnes de joueurs, Noura El Swekh, qui partage la vie du joueur depuis longtemps, l'accompagne souvent sur les tournois. Le couple, parents d'un petit garçon, Sugar, né en mars 2017, s'est marié le 21 juillet 2018.