Biographie
- Naissance : 7 avril 1989, Les Abymes
- Âge : 35 ans
- Signe astrologique : Bélier
- Résidence : France
Il est l'un des sportifs les plus populaires de l'histoire et aussi celui dont le palmarès est le plus spectaculaire : Teddy Riner EST le judo, en France et dans le monde, puisque personne n'a jamais approché le nombre de médailles d'or et de titres qu'il a gagnés. En couple avec Luthna Plocus, il est père avec elle de deux enfants, Eden et Isis.
Teddy Pierre-Marie Riner naît le 7 avril 1989 aux Abymes, en Guadeloupe. Mais sa famille quitte très tôt son île pour s'établir à Paris, dans le quartier populaire de La Chapelle. Avec un physique hors normes dès l'enfance, il est inscrit dans un club omnisports à l'âge de 5 ans, où il découvre et s'essaye à plusieurs disciplines, dont le judo. C'est ce sport qu'il choisit d'approfondir à 13 ans, malgré son intérêt pour d'autres sports plus collectifs, comme le basket ou le football. Inscrit ensuite au club Bolivar, dans le 19e arrondissement, il est remarqué pour son potentiel lors des championnats de France cadets et rejoint le Pôle Espoirs de Petit-Couronne en Normandie, pour une année préparatoire à l'INSEP, où il intègre la filière élite, bien qu'il soit encore en catégorie cadets.
En 2005, il participe à sa première compétition internationale à Zagreb, pour les Championnats d'Europe, d'où il rapporte une médaille de bronze. A moins de 17 ans, il est ensuite compétiteur aux championnats du monde en Autriche, où il échoue au pied du podium dans sa catégorie. Sur le plan national, il est déjà imbattable et remporte le titre en moins de 17 ans et en moins de 20 ans, écoeurant la concurrence. Il obtient la médaille d'or continentale en Estonie, chez les poids lourds, puis il est le premier français sacré champion du monde poids lourds en junior. On le compare déjà à David Douillet, la star du judo jusqu'alors avec ses deux médailles d'or olympiques et ses quatre titres de champion du monde dans la même catégorie.
En 2006, il échoue pourtant aux championnats de France élite, ainsi qu'en 2007 où il perd cette fois en finale, contre des adversaires que tout le monde a oubliés. Au Tournoi de Paris, qui fait partie de la Super Coupe du Monde, il termine troisième et meilleur français en toutes catégories. Il est ainsi sélectionné pour le Championnat d'Europe 2007 en Serbie, où il remporte son premier titre, devenant le premier Français Champion d'Europe depuis Douillet en 1994. Il est également le plus jeune champion d'Europe de l'Histoire. Il part donc disputer en septembre 2007 le Championnat du monde, qui se tient au Brésil. Il a entre-temps rejoint le Lagardère Paris Racing Club et commence à faire face à une pression médiatique assez rare pour un pratiquant de ce sport et de cet âge. A Rio, il devient le plus jeune champion du monde, à 18 ans et demi.
2008 est une année olympique, le graal pour ce sport dont on parle principalement à cette occasion et qui n'est télévisé que tous les quatre ans. Pour se préparer au mieux, il renonce à défendre son titre européen, mais remporte son premier titre national en élite, puis son premier Tournoi de Paris. Il gagne trois tournois internationaux et se prépare lors de stages au Japon, avant de livrer à Pékin un tournoi olympique qu'il juge décevant, puisqu'il n'obtient que la médaille de bronze après un parcours heurté. Il n'a pourtant que 19 ans. Mais il gagne le Championnat du monde junior qui suit, devenant le premier à enchaîner les titres mondiaux junior-senior-junior. En décembre, il remporte le Championnat du monde toutes catégories, à Levallois-Perret, pour terminer une année plutôt pleine.
En 2009, il gagne le Tournoi de Paris, désormais intégré au Grand Chelem (calqué sur le tennis), déclare forfait pour blessure aux Championnat d'Europe, obtient son bac professionnel en micro-informatique et gagne une nouvelle médaille d'or aux Championnats du monde poids lourds aux Pays-Bas. En 2010, il allège son programme, pour ne pas trop se dévoiler à ses adversaires, mais gagne le premier Masters mondial de judo en Corée du Sud, et le Tournoi de Paris. Au Japon, il remporte ensuite son quatrième Championnat du monde successif en poids lourds, égalant David Douillet, mais il n'a que la médaille d'argent en toutes catégories, sa première défaite depuis les J.O. de 2008, au bout de 44 combats gagnés !
L'année suivante, après une nouvelle victoire au Tournoi de Paris, il revient en Championnat d'Europe après quelques années d'absence, pour évidemment remporter le titre continental. Le Championnat du monde a lieu à Paris, c'est une bonne occasion de remporter à la fois un cinquième titre mondial et - surtout - de battre un record, car personne n'a encore réussi ce cumul. Il offre en plus le titre par équipe à la France, une première.
En 2012, aux Jeux Olympiques de Londres, il remporte la médaille d'or en poids lourds, le seul titre qui lui manquait encore.
Le judoka superlatif, en 2013, ajoute un troisième titre européen dans son escarcelle, puis prend le temps de soigner ses diverses blessures, avant d'aller à Rio chercher un cinquième titre en poids lourds et sixième titre mondial, en comptant son toutes catégories. Il gagne ainsi son 53e combat consécutif, sa dernière défaite remontant à 2010. En 2014, c'est un septième titre mondial qu'il ajoute à sa légende, il est depuis déjà longtemps le recordman historique, et cela se confirme en 2015, malgré six mois d'absence pour blessure, quand il ajoute un titre de champion d'Europe et un huitième titre de champion du Monde à son palmarès unique.
Porte-drapeau incontestable de la délégation française lors du défilé d'ouverture des Jeux Olympiques de Rio, en 2016, il y gagne sa deuxième médaille d'or et son record d'invincibilité atteint les 98 combats consécutifs remportés.
Après un break d'un peu plus d'un an, il est redescendu au 14 rang mondial, mais se présente, sans être tête de série, aux Championnats du monde, en septembre 2017, à Budapest. Il gagne un neuvième titre en poids lourds, invaincu depuis 134 combats. En novembre, à Marrakech, il remporte un deuxième titre en toutes catégories, et donc un dixième titre mondial. Il s'absente ensuite de la compétition, avec un objectif déclaré, revenir et être prêt pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, patrie de naissance du judo. Il annonce d'abord sa retraite après cette compétition mais l'obtention des Jeux à Paris en 2024, à la suite d'une campagne dans laquelle il a été très actif, le fait réfléchir à pousser jusqu'à cette olympiade "à la maison". Il aura alors 35 ans, ce qui n'est pas rédhibitoire dans ce sport, surtout avec ce parcours. Après vingt mois sans compétition, il revient et s'impose au tournoi de Montréal, en juillet 2019. Puis, pour assurer sa qualification aux J.O., il reprend le chemin de la compétition en octobre, remportant sa 152e victoire consécutive, en même temps que le tournoi de Brasilia.
Avec ses 2,04 m et ses 130 kg, Teddy Riner a un potentiel physique idéal pour briller comme personne auparavant ne l'a fait, dans un sport qui requiert aussi agilité et intelligence. Après plusieurs années sous les couleurs du Levallois Sporting Club Judo, il signe en 2017 avec le PSG Judo, nouvellement créé. Mais à côté de son palmarès inégalé, le judoka a une personnalité chaleureuse qui a contribué à faire de lui une star populaire. Il a des revenus publicitaires qu'aucun judoka n'a jamais approché, digne des footballeurs de l'équipe de France, son nom est cité dans de nombreuses chansons (et pas seulement de rap) et il a une statue sur une place à son nom, dans le village de Guadeloupe où il a passé sa petite enfance. Il a aussi sa statue, en cire cette fois, au Musée Grévin et a prêté sa voix au doublage de deux dessins animés, Zootopie (2016) et Lego Ninjago, le film (2017), laissant augurer, peut-être, d'une future carrière de comédien, après sa retraite sportive.
Avec sa compagne Luthna Plocus, rencontrée lors d'une compétition à Rio en 2007, où elle travaillait au service communication de Lagardère, il est le père d'un garçon, Eden (2014), et d'une fille, Isis (2018).