Jean de France, en quête de reconnaissance : "Je ne supporte pas les gros bras et les grandes gueules..."
Publié le 15 juillet 2010 à 18:20
Par Guillaume J.
Jean de France, héritier de 40 rois qui ont fait la France, veut réimpliquer sa famille dans le débat public concernant l'intérêt national... Jean de France, héritier de 40 rois qui ont fait la France, veut réimpliquer sa famille dans le débat public concernant l'intérêt national...© Abaca
Jean de France, héritier de 40 rois qui ont fait la France, veut réimpliquer sa famille dans le débat public concernant l'intérêt national...
Jean de France, héritier de 40 rois qui ont fait la France, veut réimpliquer sa famille dans le débat public concernant l'intérêt national...
Jean de France, héritier de 40 rois qui ont fait la France, veut réimpliquer sa famille dans le débat public concernant l'intérêt national...
Jean de France, héritier de 40 rois qui ont fait la France, veut réimpliquer sa famille dans le débat public concernant l'intérêt national...
Jean de France, héritier de 40 rois qui ont fait la France, veut réimpliquer sa famille dans le débat public concernant l'intérêt national...
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Alors que l'affaire Bettencourt-Woerth a entraîné la Ve République et l'administration Sarkozy dans une crise politico-morale qui affecte sévèrement l'opinion publique, inquiète de la proportion des comportements quasi-mafieux au sein des élites, c'est un entretien tout à fait inattendu qu'on découvre dans Libération : le 14 juillet, jour républicain et tragédie monarchique par excellence, l'incontournable "portrait" de Libé était celui de... Jean de France - dauphin de France (son frère aîné, François, étant handicapé) et prétendant orléaniste au trône de France.

Un contre-pied au timing impeccable qui offre une tribune de choix à celui qui, depuis juin 2003, se veut fédérateur autour des intérêts de la France via son association homophonique Gens de France.

A 45 ans, jeune marié (une union avec Philomena de Tornos Y Steinhart consacrée en mars 2009 par Rachida Dati puis en mai en la cathédrale de Senlis) et père d'un héritier né le 19 novembre 2009, le prince Gaston, qu'il présentait fièrement lors d'un grand rendez-vous des royalistes et avec lequel il pose à nouveau pour Libé, Jean de France, qui se veut un homme de son époque, y évoque une position, un rôle, une attitude et une volonté qu'il résuma un jour ainsi : "Je pense en prince chrétien, j'agis en prince français" (credo de son livre d'entretiens paru en octobre 2009 : Un prince français).

Morceaux choisis des fruits de cette rencontre organisée au... Bourbon, "un café fréquenté par les députés et situé juste derrière l'Assemblée nationale" :

"En ces temps démocratiques où les usages d'Ancien Régime se sont quelque peu perdus, comment s'adresser au prince héritier de la maison de France, faute d'avoir eu le temps de relire le manuel des bonnes manières de la baronne Nadine de Rothschild ? "L'usage voudrait que l'on me dise monseigneur... Mais nous sommes en République. De la part de monsieur Tout-le-monde, que l'on ne me donne pas mon titre, cela ne me dérange pas. Mais de la part de ceux qui en revendiquent un comme celui de Président ou de ministre, alors je m'y montre beaucoup plus attaché. La famille de France est liée à l'histoire de ce pays. Il y a donc certaines exigences qui y sont attachées", comme celle de tenir son rang, explique presque timidement le petit-fils du comte de Paris."

"Ton posé, maintien irréprochable, Jean d'Orléans porte une quarantaine lisse et une ressemblance sans appel avec son père et son grand-père (...) Père depuis peu d'un petit Gaston d'Orléans, le prince n'hésite pas à poser avec ce petit prince, pour un portrait presque dynastique. Jean d'Orléans affiche une ambition, réintroduire la famille de France dans le débat public et faire en sorte que les Français "nous connaissent un peu mieux"."

"Jean d'Orléans voudrait bien être plus qu'un symbole, le porteur de "valeurs que certains peuvent effectivement juger anachroniques, au-delà des clivages politiques". Il s'agirait d'incarner "une France rassemblée" et "des repères dans une société qui n'en a plus". Des principes qui font du souverain le garant de l'unité nationale, le visage de tous les Français et la conscience morale contre certaines dérives de la société..."

"Sur les questions sociales, je suis très proche de mon grand-père que l'on surnommait le "prince rouge". Les princes de la maison de France doivent être les porte-parole de l'intérêt général. Aujourd'hui, on ne fait une carrière politique que pour des raisons de pouvoir personnel. Nous le voyons bien aujourd'hui, deux cents ans après la Révolution française, tous les privilèges n'ont pas été abolis." Sa maxime: "Avec ceux qui veulent, aider ceux qui font pour le compte de ceux qui ne peuvent pas"."

Derrière cette profession de foi, on lit et on lie évidemment le drame familial du handicap mental de son frère et de sa soeur : "A cause de cela, la mise à l'écart de celui qui est différent m'a toujours parue insupportable. Je suis choqué quand on profite de sa puissance pour attaquer le plus faible, le mettre sous le boisseau. Je ne supporte pas les gros bras et les grandes gueules."

Retrouvez l'intégralité de ce portrait édifiant sur Libération, en cliquant ici.

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