Une fois de plus, le festival Fnac Live aura été une réussite. Si la programmation paraissait moins sexy sur le papier que l'an dernier (Christine & The Queens, Mika, Selah Sue, Izia...), l'édition 2016 avait fait le pari de placer les artistes français et la chanson française au coeur de l'événement. Résultat, on aura été charmé par Vianney, on aura dansé avec Jain et Hyphen Hyphen, et ce samedi 23 juillet, Alex Beaupain aura enivré le Salon de l'Hôtel de Ville et Louise Attaque refermé avec grande classe et nombre de hits, cette sixième édition.
C'est aux côtés de La Maison Tellier que notre journée avait débuté. Compositions touchantes, mélodies charmantes quoiqu'un peu dépressives, le groupe folk français nous a parfaitement introduit à Alex Beaupain. Direction un luxueux salon de l'Hôtel de Ville, son parquet qui craque et un cadre architectural classique et grandiloquent, pour retrouver le chanteur et compositeur que Christophe Honoré avait consacré au cinéma (Les chansons d'amour, La belle personne). Tantôt romantique, tantôt humoristique (notamment au moment de fêter l'anniversaire de son guitariste "Totor"), son style chaloupé et sa maîtrise de la langue française ont emporté les quelques happy few qui avaient réussi à décrocher leur sésame pour l'applaudir.
Retour ensuite à l'air libre pour retrouver la précieuse et jolie Lianne La Havas. La chanteuse britannique, au sourire si communicatif, a irradié sur la scène du parvis, reprenant notamment le classique I Say a Little Prayer et dédiant son symbolique single Unstoppable "au peuple de Paris".
Vinrent ensuite les Belges de Balthazar, amenant leur rock aérien, introduction idéale à Louise Attaque. Emmené par l'inégalable Gaétan Roussel, le groupe français a fait voyager son audience, débarquant sur du Velvet Underground avant de lancer le concert sur Ton Invitation, repris en choeur par le public. Au programme, "des chansons d'aujourd'hui et d'hier", de l'impeccable dernier single Anomalie à Léa, en passant par un incontournable combo Les Nuits Parisiennes/J't'emmène au vent repris en choeur par des festivaliers comblés, à l'instar d'EnjoyPhoenix, présente vendredi soir avec ses amis.