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Dans son antre de l'Eden Park, devant 60 000 supporters acquis à leur cause, les All Blacks affrontent les tricolores avec la ferme intention de rééditer le match de poule qui avait vu les Kiwis donner une petite leçon de rugby au XV français. Et Dieu sait que la tâche s'annonce ardue pour les Bleus. Tout au long de la semaine qui a précédé ce match, la presse néozélandaise a tenté de déstabiliser un groupe que l'on disait incapable de se surpasser, et de dépasser ses limites afin de développer ce fond de jeu qui avait cruellement fait défaut face aux Gallois en demi-finale. Les tensions entre les joueurs et le sélectionneur Marc Lièvremont sont mises à jour et l'on dit le groupe au bord de l'implosion. Mais ce dimanche, la France réalise un match plein, exceptionnel d'abnégation, emmenés par un Thierry Dusautoir énorme et sacré meilleur joueur du monde le lendemain. Touchée par la sortie prématurée de son ouvreur Morgan Parra en larmes, victime d'un coup de genoux en pleine tête, l'équipe de France se montre solidaire dans l'effort, unie dans l'adversité. On pense les Bleus capables de ramener la coupe Web Ellis à la maison, de battre chez eux l'armada emmenée par son capitaine emblématique Richie McCaw... Mais non. L'histoire était écrite, les Blacks devaient être sacré chez eux devant tout un peuple, sur le plus petit des scores (8-7). Mais dans le coeur des Français, c'est bien le XV tricolore qui est sorti vainqueur de cette finale de coupe du Monde et qui inscrit l'une des plus belles pages de son histoire.