Dans Ouistreham, diffusé ce mardi 14 mai à 21h10 sur France 2, Juliette Binoche incarne Marianne Winckler, une écrivaine reconnue, qui entreprend un livre sur le travail précaire (ce long-métrage avait été présenté à Cannes en 2021, alors que la 77e édition du Festival débute ce soir). La maman de Hannah et Raphaël brille à l'écran. On a presque l'impression que tout cela n'est qu'un jeu d'enfant pour elle.
Mais être actrice / acteur, ce n'est pas du tout aussi simple que cela en a l'air. Cela comporte de nombreux inconvénients, notamment en ce qui concerne l'apparence. Car vous êtes constamment scrutés. L'année dernière, Juliette Binoche avouait ainsi à nos confrères de Marie Claire que c'est "difficile de vieillir au cinéma." Celle qui venait de célébrer ses 59 ans (elle en a 60 aujourd'hui) expliquait alors pourquoi : "La caméra agit comme une loupe sur notre figure, on est presque obligé d'être encore plus juste pour dépasser le risque d'un jugement physique."
Ainsi, Juliette Binoche a quelques doutes : "Je ne suis pas différente des autres, je me pose des questions : comment résister aux tentations de la chirurgie et assumer mon vrai visage". Mais vieillir, cela a aussi du bon. Cela rend certes "plus vulnérable", mais aussi "plus vrai". Sans oublier que le fait de "se sentir bien dans son corps fait qu'on supporte mieux les changements sur notre visage". L'ex-compagne de Benoît Magimel a d'ailleurs "la chance d'avoir une belle santé".
Ainsi qu'un "acupuncteur pour me réparer, et depuis trente ans, une assistante, Lina, qui m'accompagne avec ardeur et fidélité." Celle qui revenait également dans cette interview sur son accrochage avec Jamel Debbouze aux César ajoutait avoir aussi la sensation qu'en France, on est né "sous une bonne étoile, par rapport à certains pays où la pauvreté et la condition féminine sont inacceptables." Il est vrai que tout le monde n'a pas ce privilège, celui de pouvoir manger à sa faim, et de pouvoir aussi, justement, vieillir en bonne santé. Ce qui aide ainsi à relativiser !