Alain Delon, plongé ces dernières semaines au coeur d'une bataille judiciaire l'opposant à son ex-compagne et mère de ses deux derniers enfants, Rosalie Van Breemen, a récemment reçu le verdict qu'il attendait. La juge des affaires familiales du tribunal de Paris lui a confié le 24 septembre, après enquête, la garde de leur deuxième enfant, Alain-Fabien, 16 ans.
Concernant ce litige médiatisé, Alain Delon a accepté de répondre aux questions du magazine Paris Match, en kiosques jeudi 7 octobre. L'artiste de 74 ans s'est exprimé quant à son contentement de pouvoir vivre avec son fils, sur lequel il exerce une certaine autorité mais surtout une bienveillance et une tendresse sans limite.
Il a évoqué très honnêtement les problèmes de drogue de son enfant - il fumait de la marijuana -, révélés par sa mère dans un journal hollandais. "De mon temps, on ne connaissait pas la drogue (...) Je lui ai fait la morale. Je lui ai expliqué les dangers. Il a, je crois, très bien compris", ajoutant que le jeune homme s'était senti abandonné et qu'il était à présent hors de danger. Il confie, sans langue de bois, que son fils fumait beaucoup de cigarettes (deux paquets par jour) et du hasch tous les jours... ou presque !
Il a ainsi parlé avec amertume de Rosalie Van Breemen, et de sa gestion de leur fils commun, la targuant d'avoir exagéré le problème en le plaçant dans un centre hospitalier strict sans lui en parler : "Elle souhaite suivre son mari qui voyage dans le monde entier. Anouchka (leur premier enfant, ndlr) est maintenant indépendante, elle a son propre appartement avec son fiancé. Alain-Fabien était devenu un problème compliqué à gérer."
Il l'a notamment accusée d'avoir souhaité placer Alain-Fabien dans une école post-addiction du Colorado, aux États-Unis, pour s'en débarrasser et profiter de son nouvel époux, Roberto Agostinelli. A propos de la nouvelle union de cette dernière, il a d'ailleurs fait une étonnante révélation : "On est séparés depuis dix ans, elle peut se remarier tant qu'elle veut. Ce qui m'a gêné, c'est qu'elle s'est mariée sans le dire à ses enfants. Cela m'a choqué, et mes enfants aussi. (...) Un matin, Alain-Fabien l'informe qu'Afflelou s'est remarié. Réponse du tac au tac : 'Oui, je sais, moi aussi !' C'est comme ça qu'ils l'ont appris !"
Concernant son quotidien, il a affirmé que ses enfants souhaitaient le voir refaire sa vie avec une femme. Lui vit surtout avec le désir de les rendre heureux. Alors qu'il traversait une période difficile il y a quelques années, sa fille l'avait remis d'aplomb, lui lançant : "Papa, je ne veux pas que tu t'en ailles parce que j'ai envie de t'avoir à mon bras le jour de mon mariage." Il a commenté, ému : "Elle avait 16-17 ans. Ça vous remet dans vos pompes !"
Pour conclure, c'est Alain-Fabien lui-même, étudiant à la très connue institution Le Rosey à Rolle (en Suisse), qui s'est exprimé. Il a confié avoir dérapé, notamment parce qu'il était souvent seul chez lui, en Hollande. "Les copains débarquaient, on faisait la fête... Oui, on fumait des joints mais comme tous les ados. D'ailleurs, j'ai arrêté. Plus envie." Il est à présent heureux de profiter de son papa, qui a selon lui beaucoup changé.
Notez qu'Alain Delon a débuté les répétitions d'Une journée ordinaire, une pièce inédite d'Eric Assous qui évoque un père et sa fille en proie à des difficultés. Il y donnera la réplique à sa propre fille Anouchka avec Elisa Servier et Christophe de Choisy. La pièce mise en scène par Bernard Murat sera jouée pour la première fois le 21 janvier.
Retrouvez l'interview en intégralité dans le magazine Paris Match du jeudi 7 octobre 2010.