Amoureux à défaut d'être victorieux, Federica Pellegrini et Filippo Magnini, qui ont vécu en tant que compétiteurs des JO de Londres catastrophiques, assistaient le 8 août 2012 au quart de finale de water polo Italie - Hongrie.© Abaca
A Londres, de losers à lovers, il n'y a finalement qu'une lettre et qu'un pas. Un an après le début de leur histoire d'amour, née à l'été 2011, d'abord démentie puis ouvertement affichée, Federica Pellegrini et Filippo Magnini peuvent bien se soutenir et se tenir au chaud dans leur idylle, car leurs Jeux olympiques 2012 sont un total fiasco...
Aux JO de Londres, les deux nageurs italiens, qu'on a pu voir tendrement collés l'un à l'autre mercredi 8 août lors du quart de finale de water polo Italie - Hongrie, ont bu tasse sur tasse lors de la compétition. Pas un pour rattraper l'autre !
Arrivée en championne olympique (à Pékin 2008), double championne du monde (Rome 2009, Shanghai 2011) et championne d'Europe (Debrecen, mai 2012) du 200m nage libre, Federica Pellegrini, 24 ans depuis le 5 août, a échoué à conserver son titre, et même à glaner la moindre médaille. L'ancienne recordwoman mondiale du 200m et du 400m nage libre ne s'est classé que 5e des finales de ces distances à Londres, dans les deux cas à plus de 3 secondes de la championne olympique (Allison Schmitt sur le 200, Camille Muffat sur le 400). Et des trois relais dans lesquels elle était engagée, seul un est parvenu en finale (le 4x200m nage libre), pour finir piteusement 7e. Pas de quoi pavoiser pour l'ancienne rivale de Laure Manaudou, qui avait plaqué Philippe Lucas après les Mondiaux de Shanghai (juillet 2011) après quelques mois seulement d'une collaboration en région parisienne qui avait défrayé la chronique et lui avait tout de même permis de conserver sa double couronne sur 200 et 400 nage libre.
Quant à son apollon, il n'a plus de SuperPippo que le souvenir. L'ancien double champion du monde (Montréal 2005, Melbourne 2007) et triple champion d'Europe (2004, 2006, 2012) du 100m nage libre a non seulement connu une compétition catastrophique, éliminé dès les séries du 100m nage libre et 7e de la finale du relais 4x100, mais a en plus ajouté à la contre-performance les embrouilles : rejetant toute la faute sur son entraîneur (Claudio Rossetto, dont Pellegrini est par suite devenue une protégée également) et la délégation italienne, il gagnait en plus le droit de se faire conspuer par la presse.
Pas étonnant que, même en simples spectateurs, ils fassent profil bas.
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