Le 11 janvier dernier, la carrière politique de Gabriel Attal a pris un nouveau tournant. Celui qui était alors ministre de l'Education nationale (remplacé depuis par Amélie Oudéa-Castéra, déjà dans la tourmente) a été promu par le président de la République Emmanuel Macron qui l'a hissé au rang de Premier ministre après la démission d'Elisabeth Borne. À 34 ans, il est ainsi devenu le plus jeune Premier ministre nommé sous la Ve République. Un challenge de taille dont il avait eu vent bien avant l'officialisation mais dont il s'est méfié jusqu'au bout.
Une semaine après avoir été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, Gabriel Attal se confie dans les pages de Paris Match à Laurence Ferrari. Il n'a pas manqué de livrer l'état d'esprit dans lequel il était face à une telle situation : "Est-ce que j'ai douté ? Forcément, votre première réaction est de vous demander 'Est-ce que j'en suis capable ?'. Le fait que le président considère que je le suis a été évidemment décisif. Il me l'a dit clairement en affirmant que c'était pour lui le meilleur choix à ce moment et qu'il ne doutait pas de ma capacité à agir."
Conforté par les propos du chef de l'État qui voit en lui un potentiel énorme, Gabriel Attal fonce et réfléchit d'ores et déjà aux nombreux changements qu'il va opérer au sein du gouvernement. Pourtant, jusqu'à la dernière minute avant que l'officialisation ne soit faite par le palais de l'Élysée, Gabriel Attal a pris des pincettes. Il a notamment mis en garde ses proches au moment de leur en faire part. Au premier rang de la vie politique, lui sait mieux que quiconque à quel point le milieu peut être surprenant, et pas toujours dans le bon sens.
Toujours à Paris Match, Gabriel Attal indique avoir pensé en premier lieu à Yves, son célèbre père disparu, en apprenant sa nomination au poste de Premier ministre. Puis au reste de sa famille à qui il a fait part de la nouvelle avec beaucoup de précaution : "J'ai partagé cette nomination avec ma mère, avec ma famille [trois soeurs et un jeune frère], mais je leur en ai parlé tardivement dimanche soir car je sais comment cela fonctionne ! Et j'ai précisé : 'Attention, ce n'est encore qu'une possibilité.'"
Pour autant, sa mère Marie de Couriss savait que son fils avait les armes nécessaires pour affronter ces responsabilités : "Il a toujours été un leader dans la famille, très protecteur envers ses soeurs. Je pense que la liberté d'esprit, l'intelligence et l'originalité de son père l'ont marqué pour toujours." Nul doute que ce dernier doit être fier de son fiston.