Il y a deux ans déjà, la comédienne Valérie Lang décédait, à seulement 47 ans, des suites d'une tumeur cancéreuse au cerveau. Marqué à jamais par ce drame, son père, l'ancien ministre de la Culture Jack Lang, a livré quelques pensées touchantes sur ce sujet. Plus que jamais, son refuge, c'est sa famille et surtout son couple avec l'incontournable Monique.
Perdre un enfant est sans doute l'une des plus cruelles injustices de la vie, et c'est malheureusement la douloureuse expérience qu'a dû faire Jack Lang. Encore sous le choc, le populaire politicien ne comprend pas comment une telle chose a pu se produire. "Comment un tel trésor, une telle lumière a-t-elle pu être frappée à ce point ? C'est inimaginable ! Cette vitalité, cet amour total pour nous, pour la vie, pour le théâtre... Je n'ai jamais su, je ne saurai jamais aimer comme elle savait aimer...", a-t-il confié avec franchise dans les pages de Paris Match.
Jack Lang s'est souvenu de la relation particulière qu'il avait avec sa fille aînée (il est aussi le papa de Caroline, vice-présidente senior de Warner Bros International Television Distribution), laquelle a éprouvé un immense chagrin à l'idée de faire souffrir sa famille. "Elle nous disait : 'Je suis tellement triste de vous faire de la peine !' Elle était si... C'est trop injuste...", a-t-il déclaré avec émotion. De la sincérité, c'est ce qui caractérisait sans doute le mieux Valérie Lang, laquelle n'hésitait pas à tout raconter de sa vie privée à ses parents ou d'avoir des conversations franches. "J'étais presque mal à l'aise", dit Jack Lang. "Elle m'appelait trois fois par jour. Elle avait des idées tranchées. On s'engueulait, on se raccrochait au nez...", a ajouté Monique Lang.
Après ce drame, Jack et Monique ont d'ailleurs été plus unis que jamais. Désormais à la tête de l'Institut du monde arabe, l'ex-ministre continue à s'agiter dans tous les sens mais sa femme ne le seconde plus comme avant. "Un ressort est cassé", dit-elle. Passée "à autre chose", Monique semble même lassée de la popularité de son époux, qui bénéficie d'une cote extraordinaire appuyée par l'effet nostalgie. "Je le laisse derrière moi", confie-t-elle, agacée de s'arrêter toutes les deux minutes pour que Jack pose pour une photo et se mette à discuter avec des gens dans la rue. Ce qui ne froisse pas le moins du monde l'ancien ministre. "Sans Monique, je ne serais pas arrivé où je suis. On est une team depuis toujours", assure-t-il.
Thomas Montet
L'interview de Jack Lang est à lire dans Paris Match, édition du 30 juillet 2015, actuellement en kiosques