Les fans de Kendji Girac ont eu une sacrée frayeur. En se réveillant ce lundi 22 avril, quelle ne fut pas leur surprise et leur stupeur d'apprendre que leur artiste favori avait été transporté à l'hôpital dans un état grave après avoir été blessé par balle sur l'aire des gens du voyage à Biscarrosse. Transporté d'urgence à l'hôpital de Pessac en Gironde, Kendji Girac avançait la thèse d'un accident domestique aux enquêteurs avant d'être opéré et tiré d'affaires.
Les autorités dépêchées sur place ont bouclé le secteur et gelé la caravane dans laquelle (ou devant laquelle) les faits se seraient déroulés. Une arme, un colt 45, a été retrouvée dans un buisson démunie de son chargeur. Le pistolet automatique est en cours d'analyse pour déterminer si la version donnée par Kendji Girac pourrait bel et bien être la bonne.
Yves Gollety, président de la Chambre syndicale nationale des armuriers, était l'invité de l'émission Apolline matin sur RMC Story ce mardi 23 avril. Expert en la matière, il ne fait aucun doute pour lui que l'analyse de l'arme retrouvée, s'il s'agit bien de celle qui a blessé Kendji Girac, devrait apporter toutes les réponses aux questions que les enquêteurs se posent pour l'instant.
Kendji Girac a déclaré, mais hors procès-verbal officiel, qu'en raison d'un manque d'expérience dans la manipulation de l'arme, il s'était lui-même tiré dessus. Une hypothèse d'accident pas impossible selon l'expert mais que l'arme pourrait contredire s'il s'avérait que le chanteur avait menti : "Les enquêteurs vont tout de suite voir si c'est la personne elle-même qui a tiré puisqu'il y a une flamme qui sort, et que ses vêtements seront brûlés si c'est lui qui a tiré à bout portant." En parallèle d'une recherche de traces de poudre sur les lieux et sur ses mains. L'enquête devrait ainsi progresser : "On saura qui a tiré à 99 % parce qu'il y a aussi des empreintes."
Pour Yves Gollety, l'arme pourra livrer toute la vérité sur cette affaire : "[Elle] va tout dire. C'est une arme, il y a donc une cartouche qui a été tirée donc il y a une douille qui va être retrouvée puisqu'elle a été éjectée. Il y a une balle qui a traversé le corps de monsieur Girac. On espère qu'ils vont retrouver le projectile. L'arme va parler, tout va être dit."
Quant à la possibilité de dégoter un tel objet sur une brocante, l'expert est formel : "Sur une brocante, tout peut se passer. Vous pouvez avoir un brocanteur qui débarrasse une maison et qui retrouve l'arme du grand-père qui était résistant et qui date de la guerre. [...] Mais c'est formellement interdit. C'est une arme classée depuis 1939. Elle ne peut être vendue qu'à un tireur sportif, qui pratique le tir et qui a une autorisation de la police. Elle doit être dans un coffre, il y a toute une procédure qui entoure cette arme." En raison du manque de preuve d'un accident domestique et des témoignages (dont celui de sa compagne) confus recueillis, une enquête pour homicide volontaire a été ouverte.