Les effusions en public, ce n'est pas vraiment leur truc. Mariés depuis l'année 2010, Leïla Bekhti et Tahar Rahim mettent un point d'honneur à préserver leur jardin privé. Même le prénom de leur fils Souleiman a fuité, d'une manière ou d'une autre, sans que l'information ne vienne ni de l'un ni de l'autre. Mais parfois, la fierté dépasse tous les autres sentiments. Et c'est ainsi que la comédienne a rendu hommage à son partenaire, sur son compte Instagram, le 3 janvier 2021.
Il faut dire que Tahar Rahim vient de taper un grand coup ! Alors que les nominations des Golden Globes viennent de tomber, le comédien a appris qu'il faisait partie des sélectionnés pour le titre de Meilleur acteur dans un film dramatique face à de grosses pointures comme Riz Ahmed pour Sound of metal, Anthony Hopkins pour The Father - adaptation de la pièce du Français Florian Zeller -, Chadwick Boseman à titre posthume pour Ma Rainey's Black Bottom et Gary Oldman pour Mank, la production Netflix en noir et blanc de David Fincher disponible depuis le 4 décembre. "Toujours croire en ses rêves...", écrit simplement Leïla Bekhti sur les réseaux sociaux.
Les Golden Globes font partie des prix les plus prestigieux qu'un comédien peut recevoir. Comme quoi, les efforts payent ! Tahar Rahim a tout donné, ces derniers mois, pour conquérir le public outre-Atlantique. Il a d'abord intégré le cast de la série britannique The Serpent, sur la BBC. Puis il a donné la réplique à Jodie Foster, Shailene Woodley et Benedict Cumberbatch dans Désigné coupable, de Kevin Macdonald - The Mauritanian en version originale, qui lui a valu cette nomination. Voilà qui devrait récompenser tous ses efforts. L'acteur a dû se sculpter une musculature impressionnante pour le premier rôle avant de perdre dix kilos pour le deuxième. En incarnant Mohamedou, un homme livré aux États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001, il a même réalisé les scènes de tortures lui-même.
"Le premier jour, on m'a attaché des fausses menottes aux pieds et aux mains, mais j'ai demandé à en porter des vraies, raconte-t-il dans les colonnes du magazine Numéro. J'avais besoin de sentir les choses, ça m'a valu des blessures aux chevilles longtemps après le tournage. Il en était de même pour le reste : waterboarding, gavage forcé, etc., afin de me mettre dans les conditions réelles de cette détention. Je n'ose même pas imaginer ce que Mohamedou a ressenti pendant ces quatorze années..." Tahar Rahim a obtenu le César du meilleur acteur en 2010 pour son rôle dans le film Un prophète, de Jacques Audiard. La prochaine récompense ? Rendez-vous le dimanche 28 février pour en savoir plus...