Elle est l'une des comédiennes françaises les plus en vue. Mais avant de se bâtir un joli début de carrière et d'être à l'affiche de grands succès comme c'est le cas aujourd'hui pour Le Grand Bain (actuellement au cinéma, le film de Gilles Lellouche est un véritable carton au box-office et a comptabilisé 1,4 million d'entrées lors de sa première semaine d'exploitation), Leïla Bekhti a ramé et connu certains revers.
Dans un entretien pour Grazia, l'actrice de 34 ans a évoqué une anecdote désagréable remontant à plus d'une décennie. C'était peu de temps après le long métrage de Kim Chapiron, Sheitan (sorti en 2005), son tout premier film. "J'avais passé un casting et j'étais arrivée en finale face à une actrice blonde aux yeux bleus. Le réalisateur m'a appelée pour s'excuser et me dire qu'il n'avait pas prévu qu'une Arabe arrive en finale, et le tournage commençant deux semaines plus tard, il n'avait pas le temps de réécrire le film. Et j'ai répondu : 'Ce n'est pas grave.' Comme si j'avais une maladie, la maladie arabe, ou que j'avais fauté, la faute d'être arabe. J'y repense souvent : alors on en est encore là, à réécrire un film pour une question d'origine du personnage ?", a-t-elle analysé.
Née au sein d'une famille algérienne originaire de Sidi Bel Abbès (sud d'Oran), Leïla Bekhti assure être "très libre sur le sujet", elle qui parle couramment l'arabe et n'a en outre "aucun tiraillement" parce qu'elle connaît son histoire et ses racines. Après cette hallucinante expérience, la maman du petit Souleymane (15 mois, le fils qu'elle a eu avec Tahar Rahim) est en tout cas ferme : "Je ne veux juste pas que mon origine soit liée au sujet du film quand ça n'a pas lieu d'être. Quand je fais Le Grand Bain, on s'en fiche, quand je fais La Source des femmes, non, mais ça fait sens", a-t-elle conclu. Sensé, en effet.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Leïla Bekhti dans le magazine Grazia actuellement en kiosque.