Lindsey Vonn et les garçons : la Fédération dit non

Stoppée dans son élan... Entrée en mars dernier, à la faveur de son nouveau sacre, dans le club très fermé (elles ne sont que deux, avec Annemarie Moser-Pröll) des skieuses à avoir remporté quatre Coupes du monde générales, et présente également parmi les cinq skieuses à avoir été couronnées championne du monde dans les cinq disciplines du ski alpin (descente, super G, slalom géant, slalom, super combiné), Lindsey Vonn se cherchait un nouveau challenge à sa hauteur, et pensait l'avoir trouvé en allant défier... les hommes.

La très glamour Américaine, qui vient tout juste de fêter ses 28 ans et a déjà largement prouvé qu'elle pouvait donner quelques bouffées de chaleur à la gent masculine (se prenant par exemple pour Sharon Stone dans Basic Instinct), avait d'ailleurs suscité une levée de boucliers de la part de ses collègues du circuit masculin, dont certains n'ont pas mâché leurs mots au sujet de son désir de se frotter à eux...

De toute manière, cela n'arrivera pas. La Fédération internationale (FIS) a refusé samedi à Lindsey Vonn le droit de se mêler aux hommes en Coupe du monde de ski alpin : "Le Conseil de la FIS a confirmé qu'un skieur d'un sexe n'a pas le droit de participer à des courses de l'autre sexe, et il n'y aura pas d'exceptions faites aux règlements de la FIS", a expliqué la Fédération internationale dans un communiqué, relayé par l'AFP.

En guise de lot de consolation, la FIS suggère à Lindsey Vonn de postuler comme ouvreuse lors de la descente masculine de Lake Louise (Canada), piste qu'elle avait privilégiée (elle y a cumulé onze victoires en huit saisons) pour affronter les garçons, le 24 novembre : "Nous l'invitons à envoyer une demande au comité d'organisation et au jury pour être ouvreuse", a ajouté la FIS. Le cas échéant, cela lui permettait néanmoins d'évaluer - tout en étant autorisée à disputer l'épreuve féminine la semaine suivante - son niveau par rapport aux hommes, car les passages des skieurs ouvreurs sont généralement chronométrés. Et c'est bien ce qu'elle voulait, semble-t-il ? A moins que son désir n'ait été d'être officiellement en compétition avec/contre eux ?

Divorcée, la quadruple vainqueur de la Coupe du monde de ski alpin (2008, 2009, 2010, 2012), créditée de 53 victoires, décidera-t-elle d'accepter cette seconde option et de se contenter de viser de nouveaux exploits chez les filles, tels que battre le record de victoires en Coupe du Monde (62) d'Annemarie Moser-Pröll ?