Le monde de la boxe a perdu l'un de ses éphémères champions du monde, qui aura réussi par son palmarès à marquer l'histoire du noble art. O'Neil Bell, champion du monde des poids lourds légers, a été assassiné mercredi 25 novembre à Atlanta.
La police de la cité de Georgie a annoncé qu'O'Neil Bell a été tué par balle alors qu'il descendait d'un bus peu après minuit dans le quartier de Southwest. D'après le lieutenant Charles Hampton, O'Neil Bell était déjà mort lorsque les agents sont arrivés sur place, alors qu'un autre passager du bus a lui été hospitalisé, blessé à la hanche. Les premiers éléments recueillis par les enquêteurs laissent à penser qu'un groupe d'hommes en PT Cruiser aurait agressé les deux hommes, le survivant ayant déclaré que les tueurs auraient volé un sac avant de prendre la fuite.
Selon les enquêteurs, ce meurtre pourrait être lié à un car-jacking qui aurait eu lieu mardi dernier sur le parking d'un supermarché Wallmart du côté de Clayton County.
O'Neil "Supernova" Bell, boxeur jamaïcain, était âgé de 40 ans. Retiré des rings depuis 2011, il avait marqué le monde de la boxe en devenant le second combattant à rafler les titres IBF, WBA et WBC des lourds légers après Evander Holyfield. Il avait réussi cet exploit face à Jean-Marc Mormeck au coeur du mythique Madison Square Garden de New York en 2006 en mettant KO le Français à la 10e reprise. Jean-Marc Mormeck avait pris sa revanche en 2007 en récupérant ses titres WBA et WBC. Mauvais perdant, le Jamaïcain avait provoqué un début de bagarre générale en conférence de presse, n'acceptant pas la victoire du Tricolore, avant de saccager la salle de Levallois.
"C'est avec tristesse que j'ai appris ce tragique événement", a confié Jean-Marc Mormeck à Sport24, évoquant ce boxeur qui selon lui n'a "pas confirmé" : "C'est un peu comme James Buster Douglas qui a battu Tyson à la surprise générale mais qui dans la foulée se fait battre par Holyfield. Il m'a détrôné mais j'ai repris mes titres aussitôt dans la foulée. C'était une belle étoile, mais une étoile filante..."
Si Jean-Marc Mormeck a eu un temps du respect pour O'Neil Bell, la réciproque n'a jamais été vraie. "Je ne l'appréciais pas beaucoup, c'est un euphémisme. Il représentait un peu tout ce que je détestais ! Le premier combat face à lui aux États-Unis s'était bien passé même si j'avais été battu. C'est ensuite qu'il s'est montré détestable. En acceptant une revanche, il m'avait comparé à un chien enragé à qui il fallait mettre une balle dans la tête. Ça donne une indication de la mentalité du type", ajoute-t-il.