Gravement malade, Georges Moustaki avait trouvé refuge sous le soleil plus clément sur les hauteurs de Nice entouré de siens. Dans la nuit du 22 au 23 mai, le chanteur s'est éteint à l'âge de 79 ans. Ses obsèques ont réuni ses proches et de nombreux artistes ce lundi 27 mai au Père-Lachaise.
Dans les allées du plus beau cimetière parisien, ils étaient plusieurs centaines d'anonymes et quelques personnalités du spectacle, qui le décrivent comme un "homme exquis", pour entourer les proches et la famille de Georges Moustaki à l'occasion de cet ultime adieu à l'auteur du Métèque. Selon l'AFP, cet hommage s'est déroulé en extérieur, près du caveau familial où le célèbre auteur et compositeur d'origine grecque (naturalisé en 1985) a été inhumé selon la tradition juive. Pia, la fille de Georges Moustaki, est présente, ainsi que les soeurs du chanteur, Marcelle et Elisabeth.
Autour de la famille de l'artiste, de nombreux amis comme Guy Bedos, Enrico Macias, visiblement bouleversés. Brigitte Fontaine était accompagnée d'Areski Belkacem, son compositeur. Véronique Colucci, François Corbier, le réalisateur Costa-Gavras, Hervé Vilard et la chanteuse Sapho se sont recueillis. Une plus jeune génération de compositeurs et d'interprètes ont également tenu à saluer le modèle, comme Cali et Arthur H. Les comédiens Véronique Genest, son mari Meyer Bokobza, François Morel étaient là. La ministre de la Culture Aurélie Filippetti, qui montait samedi les marches cannoises avec Alain Delon, assistait elle aussi aux obsèques de Georges Moustaki en compagnie de Bruno Julliard, adjoint au maire de Paris chargé de la Culture.
Au cimetière du Père-Lachaise, Georges Moustaki repose à quelques mètres d'Édith Piaf. Après avoir été l'élève de Brassens, dont il emprunta le prénom en hommage, Moustaki voit sa carrière de compositeur et de parolier lancée lorsque la Môme chante son Milord en 1958. Une chanson qui restera comme l'un de ses plus grands succès. Georges Moustaki écrit alors pour les plus grands, de Barbara à Yves Montand en passant par Serge Reggiani, puis se construit une solide carrière sur le devant de la scène en chantant le célèbre Métèque en 1969, un titre qui fera le tour du monde.
Ces dernières années, une maladie pulmonaire l'empêchait de chanter. Georges Moustaki s'était alors réfugié dans la peinture et dans l'écriture. Le 7 mars dernier, il publiait, au Cherche-midi, Éphémère éternité, un "art de vivre décliné en chansons". Il déclarait alors à Nice-Matin : "Je veux consacrer mon temps à ce qui me fait plaisir, comme je l'ai toujours fait. J'ai envie de vivre ce qui peut encore se présenter."