La politique, cela devait être fini pour elle ! Mais, de son propre aveu, elle n'aurait jamais refusé le poste de ministre de la Culture s'il se présentait. Alors Roselyne Bachelot, qui avait admis gagner beaucoup plus d'argent en se recyclant dans les médias, a accepté quand la proposition est venue. Evidemment, elle ne s'attendait pas à revenir avec une crise sanitaire la mettant dans une position très difficile vis-à-vis des artistes, nombreux à subir une flopée de restrictions et mesures liées au coronavirus. Interrogée par ELLE, la ministre a évoqué tout cela ainsi que sa propre vie.
Roselyne Bachelot a divorcé en 1998 de son mari Jacques Bachelot. Le couple, qui s'était dit oui en 1968 à Les Ponts-de-Cé dans le Maine-et-Loire (Pays de la Loire), avait acté sa séparation en 1995 avant que la justice n'officialise le divorce trois ans plus tard. Elle garde un souvenir vif de son mariage et lâche une petite phrase très drôle dans le magazine : "J'était très mimi, j'avais une petite toque et un col en fourrure qui a duré plus longtemps que le mari !" Si elle n'a plus d'épaule sur laquelle se reposer et qu'elle dit avoir "beaucoup de cailloux" dans son sac à dos en raison d'une vie bien riche, la politique constitue pour elle son dernier refuge. Très franche, elle dit même qu'elle prépare sa mort le soir avant de s'endormir ! "C'est le travail que je me suis fixé, pour bien vivre", dit l'ancienne pensionnaire des Grosses Têtes.
A 73 ans, Roselyne Bachelot écrit sans doute - pour de bon cette fois ? - l'ultime page de sa carrière politique. Et pour cette grande adepte d'opéras et de peintures, cela se fait non sans difficultés puisqu'elle doit subir l'ire des artistes qui lui tombent dessus depuis que la Culture semble avoir été mise de côté par le président Macron pendant cette période de crise sanitaire. Mais la femme politique a le cuir dur et elle en a vu d'autres. Sauf que les coups, ses proches les prennent par ricochets.
Son fils, Pierre, aurait ainsi lâché "Oh non" en apprenant qu'elle revenait aux affaires. "La politique apporte beaucoup de chocs et de satisfactions (...) Ce que je fais aujourd'hui est extrêmement dur. Mais je suis au coeur du pouvoir, à mener des combats, à entraîner des gens avec moi, c'est très valorisant et excitant. Mes proches eux, n'encaissent que la souffrance et les coups. Ils sont sans défense. Je comprends mon fils, mais il s'est vite repris. Après 'Oh non', il m'a dit : 'Tu as raison'", a -t-elle raconté. Un fils qui avait déjà très mal vécu plus jeune l'engagement politique de sa célèbre maman.
Les confidences de Roselyne Bachelot sont à retrouver dans ELLE, dans les kiosques le 27 novembre 2020.