Il était le conteur le plus populaire de France. Mais après une carrière riche de nombreuses histoires, Pierre Bellemare a mis un point final à la sienne en 2018, en disparaissant à l'âge de 88 ans. Il laissait alors derrière lui une grande famille, ou plutôt deux familles distinctes. Car en effet, avant de se stabiliser avec Roselyne Bracchi, il a partagé son temps pendant plus d'une décennie entre elle et sa première femme Micheline (décédée en 2013). Une situation détaillée pour la première fois en 2016 dans ses mémoires Ma vie au fil des jours (éditions Flammarion).
Son fils Pierre Dhostel (71 ans) qui n'était qu'un adolescent à l'époque est revenu sur cette période délicate dans l'émission Chez Jordan sur C8. "Il menait une double vie et ça, ça se faisait beaucoup à l'époque, paraît-il. Il avait recréé une deuxième vie avec un appartement avenue de Breteuil, avec une voiture, ceci, cela... Il a reproduit exactement la même chose en double. Donc, il allait un week-end dans ma famille et un autre dans sa famille à lui, et ainsi de suite", a confié le présentateur de M6 Boutique.
Ce devait être très difficile pour lui
Pierre Dhostel révèle ensuite n'avoir appris le pot aux roses qu'à l'âge de 19 ans. "On n'était pas au courant. Jusqu'à l'âge de 19 ans, j'ai vécu sans le savoir", a-t-il assuré, éprouvant néanmoins de la compassion pour son père décédé : "Je pense que ce devait être très difficile pour lui, ce doit être très difficile de vivre cette dualité entre deux familles, se demander s'il allait rester avec l'une ou avec l'autre. Son travail faisait qu'il devait oublier pas mal de soucis familiaux".
Complètement tiraillé entre ses deux familles, sa première avec Micheline, Pierre et sa fille Françoise-Louise et la seconde avec Roselyne et leur fille Maria-Pia, Pierre Bellemare a fini par prendre une décision. "C'était en partant travailler un matin. Il se retourne et il dit à maman : 'j'ai quelque chose à te dire, je vais te quitter, je m'en vais'. Et puis, il est parti. Il n'y a pas de préparation", a-t-il rapporté. À ce moment-là, c'est le choc pour tout le monde. "On est complètement anéantis, surtout ma maman. Mais moi et ma soeur aussi".
Après quoi, il a fallu vivre différemment. "On ne le voyait pas beaucoup, mais on n'avait pas coupé les ponts, donc on le voyait, on allait au restaurant, et puis petit à petit on est allé chez lui, on a connu Roselyne et sa deuxième famille, et ma soeur Maria-Pia", a-t-il déclaré. Et de conclure sur le sujet : "Aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre mais on se voit quand même très très peu. On s'appelle un peu au téléphone, des choses comme ça, mais ça n'a jamais accroché".