




Bernard Arnault a été durant de nombreuses années l'homme le plus riche de la planète. Si aujourd'hui il reste en tête des richesses françaises, il se "contente" de la troisième marche du podium à l'international. Et cela lui va très bien. Car le natif de Roubaix, du signe du Poisson, n'est pas un fan de ces classements. En prendre la tête ne fait pas partie de ses ambitions. Travailleur acharné, il n'a jamais perdu cette valeur, qu'il a transmise avec coeur à ses cinq enfants – issus de deux mariages – Delphine, Antoine, Alexandre, Frédéric et Jean. PDG du groupe numéro un mondial de l'industrie du luxe, j'ai nommé LVMH, il déchaîne les passions. Discret, tout ce qu'il y a de moins bling-bling, il interroge et beaucoup ont tenté de déceler le mystère Arnault. À l'instar de l'ouvrage Successions (éd. Albin Michel), de Raphaëlle Bacqué et Vanessa Schneider, grands reporters au Monde, mais aussi de Léa Salamé qui avait interrogé ce dernier il y a quelques années avec l'émission Stupéfiant ! (produite par Bangumi).
L'homme de 76 ans nous permet de découvrir quelques-unes de ses passions. Celle pour l'art, désormais connue du grand public avec notamment la fondation Louis Vuitton, mais aussi pour la musique. En effet, si Bernard Arnault ne cache pas être un grand fan du cinéma, art demandant selon lui un peu trop de temps de disposition, il est un amateur de musique. Et joue même du piano. On le sait, son épouse Hélène Mercier, dite Hélène Mercier-Arnault, native de Montréal (Québec), est une pianiste concertiste émérite. Elle commence ses études musicales à l’âge de six ans à l'École de musique Vincent-d'Indy, à Outremont, avant d'entrer à quinze ans, à l'Académie de musique de Vienne dans la classe de Dieter Weber. Puis, a fait ensuite des études à la Juilliard School of Music (New York) auprès de Sasha Gorodnitski. Avant de poursuivre ses études auprès de Pierre Sancan du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
Mais voir Bernard Arnault au piano est en revanche plus surprenant. Mais attention, cette passion il se la réserve lorsqu'il est loin de la France. "Ça m'arrive, a-t-il confié à Léa Salamé. Ça arrive de temps en temps, mais ici je serai trop critiqué. Mais en tout cas en France. Ça m'arrive de faire des petits concerts." Mais pourquoi donc ne pas monter sur scène en France ? "En France, vous avez peur qu'on dise il a pris la grosse tête", explique la journaliste. "Absolument", répond ainsi l'industriel. Et lorsqu'elle lui demande s'il a peur de la critique, il rectifie très justement : "Je ne veux pas en rajouter, voilà." Mais lorsque Bernard Arnault se rend à l'étranger, il peut donc parfois accompagner son épouse au piano. Et à en voir les talents de ce dernier, qui accepte de faire quelques notes pour Stupéfiant, on aurait aimé que ce dernier se laisse aller à sa passion aussi en France.