Elle espérait qu'une rhinoplastie donnerait un coup de pouce à sa carrière... Elle est aujourd'hui un triste porte-parole des risques liés à la chirurgie esthétique. L'actrice et chanteuse chinoise Gao Liu se retrouve en effet défigurée après une opération "cauchemardesque". Photos à l'appui, la jeune femme d'une vingtaine d'années a expliqué son absence de ces derniers mois en racontant cette douloureuse expérience sur le réseau social Weibo.
En octobre 2020, un ami lui a présenté un chirurgien plastique travaillant dans une clinique de Guangzhou. "Je pensais que quatre heures [d'opération] me rendraient plus belle, mais je n'imaginais pas qu'elles seraient le début d'un cauchemar" qui entraînerait des interventions supplémentaires, Gao Liu a-t-elle écrit, comme l'a rapporté l'AFP le 5 février 2021. Après la procédure, elle a senti son nez "irrité et picotant", avant qu'il ne s'infecte. "La peau au bout de mon nez... est devenue de plus en plus sombre, et mon nez s'est nécrosé."
L'actrice, qui confie avoir eu des pensées suicidaires depuis, indique avoir été hospitalisée 61 jours et perdu quelque 400 000 yuans (51 612 euros) en ne pouvant pas travailler. Les dommages sont si importants qu'elle va devoir attendre au moins un an avant de pouvoir espérer une chirurgie reconstructrice.
Le message de Gao Liu a entraîné sur les réseaux sociaux en Chine de vives réactions et le hashtag "pourquoi la chirurgie esthétique est-elle de plus en plus courante" cumulait plus de 330 millions de vues vendredi sur la plateforme Weibo. Le secteur de la chirurgie esthétique connaît un boom en Chine, alimenté par la hausse des revenus, l'occidentalisation de la société et la volonté d'augmenter ses chances de décrocher un emploi.
Comme l'a révélé le site chinois The Paper, plusieurs plaintes ont été déposées à l'encontre de la clinique de Guangzhou depuis le témoignage de Gao Liu. Un enquête est en cours. Cette même clinique a par ailleurs reçu cinq sanctions administratives entre le mois de mars et le mois d'octobre 2020 pour des raisons encore inconnues.