Le calvaire de Benoît Berthe Siward : le réalisateur a connu l'enfer des thérapies de conversion
Publié le 21 mars 2021 à 21:43
Par David Contreras | Rédacteur
Addict aux séries sur les vampires et les zombies, il connaît tout sur vos stars préférées, avec une petite préférence pour ce qui se passe outre-Atlantique. S’il a le sang chaud des Espagnols, il garde tout de même son humour bien français et ne recule jamais devant un jeu de mot bien senti.
Entre l'âge de 15 et 18 ans, Benoît Berthe a été forcé par ses parents à suivre des thérapies de conversion pour combattre son homosexualité. Aujourd'hui sorti d'affaire après trois dépressions, il se livre sur cette terrible période.
Le calvaire de Benoît Berthe Siward : le réalisateur a connu l'enfer des thérapies de conversion
Photo de Benoît Berthe sur Instagram. Photo de Benoît Berthe sur Instagram. Photo de Benoît Berthe sur Instagram. Photo de Benoît Berthe sur Instagram. Photo de Benoît Berthe sur Instagram.
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"C'est des méthodes de Moyen-âge qui manipulent complètement les textes de la Bible pour leur faire dire n'importe quoi et qui détruisent complètement la vie des gens", témoigne Benoît dans une vidéo de Brut. vue près de deux millions de fois. Il y raconte la douloureuse histoire d'un jeune garçon obligé de subir des retraites de "redressement", contraint par des parents qui n'acceptent pas leur fils tel qu'il est. Venant d'une famille catholique pratiquante "sans être intégriste" comme il le précise pour Closer, Benoît explique que sa famille voyait l'homosexualité comme une déviance que seule la religion pouvait guérir.

Des retraites humiliantes et éreintantes

Ses parents décident donc de l'envoyer dans des retraites entouré de prêtres à qui il doit confier ses pensées les plus intimes. "Le pire était de subir leurs questions humiliantes, comme savoir si je me masturbais et en pensant à quoi ? Je préfère ne pas savoir ce que certains religieux troublés faisaient de mes confidences...", relate-t-il.

Le jeune garçon vit un véritable calvaire durant ces sessions de "redressement" où il a interdiction de communiquer avec les autres pensionnaires. "Ça prenait différentes formes, mais globalement il y avait beaucoup de prières, beaucoup de temps où l'on était dans le silence. On n'avait pas le droit de parler pendant plusieurs jours", précise Benoît. Les thérapies se déroulaient généralement les week-ends ou durant les vacances.

Pour tenter d'arriver à leurs fins, les prêtres n'hésitaient pas à mentir aux jeunes enfants. "On m'a raconté que les personnes homosexuelles se faisaient souvent recoudre l'anus", raconte le jeune homme.

Une seule solution, le départ

Une situation qui perdure jusqu'à ses 18 ans, moment où il choisit de partir faire une école d'art à Paris. Un déclic qui va lui faire comprendre que la situation qu'il a subi pendant plus de trois ans n'est pas normale. "Ces thérapies là induisent une homophobie extrêmement forte en fait, explique Benoît. Ça laisse des traces et j'ai eu énormément de mal à faire le pas, à rencontrer des personnes homosexuelles ensuite, parce que j'avais tout simplement peur."

Sorti de ce calvaire, le jeune homme part vivre à Londres où il s'épanouit désormais et apprend à pardonner à ses parents. C'est finalement un évènement terrible qui va rapprocher Benoît de ses parents, les attentats du Bataclan. " Mes parents m'ont demandé pardon et ma mère a courageusement témoigné contre les "thérapies de conversion" dans un documentaire", dévoile le jeune homme de 32 ans qui travaille dans le cinéma d'animation.

Désormais militant, le cofondateur du collectif Rien à guérir, soutient pleinement la démarche des députés Laurence Vanceunebrock (LREM) et Bastien Lachaud (LFI) qui se battent actuellement pour faire interdire ce type de pratiques en France.

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