Le 25 septembre 2025, Nicolas Sarkozy a été condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt avec effet différé, après avoir évoqué des "faits d'une gravité exceptionnelle de nature à altérer la confiance des citoyens en ceux qui les représentent" ainsi qu'à une amende de 100 000 euros. À cela s'ajoute une interdiction des droits civiques, civils et de famille pendant cinq ans, ainsi qu'une inéligibilité de cinq ans. S'il connaît sa date d’écrou le 13 octobre prochain et pourra ensuite déposer une demande de liberté, l'ancien chef d'État souhaite "ne rien vouloir changer" à sa façon de vivre comme il l'a déclaré aux journalistes du JDD.
Le papa de Pierre (1985) et Jean (1986), nés de son ancien mariage avec Marie-Dominique Culioli, Louis (né en 1997, fruit de son amour avec Cécilia Attias) et de Giulia née de son mariage avec Carla Bruni a ainsi raconté des anecdotes inattendues de son quotidien depuis cette condamnation historique. "Tôt ce matin, je suis parti faire mon jogging quotidien. J'ai été interpellé une soixantaine de fois. Des voitures s'arrêtaient, des gens me lançaient : "C'est insensé!" ; "On a honte de ce qui se passe !", a-t-il expliqué.
Celui qui a été aperçu dans les tribunes du match de Ligue 1 opposant PSG à Auxerre au Parc des Princes le 27 septembre 2025 poursuit : "Avant de vous rejoindre, je déjeunais au restaurant avec mon épouse et ma fille - ma fille n'est pas allée à l'école aujourd'hui, pour les raisons que vous pouvez imaginer. Lorsque je suis sorti du restaurant, la salle s'est levée et m'a applaudi. Donc je vois bien que la sidération étreint tout un chacun, bien au-delà des clivages politiques. Beaucoup de gens ont peur de ces excès, de l'injustice, de cette ambiance de règlements de comptes. Saint-Just, le bien mal nommé, est de retour. Il disait : 'Prouvez votre vertu, ou entrez dans les prisons'".
L'ancien maire de Neuilly-sur-Seine clame toujours son innocence et assure que le document publié par Mediapart à la base de toute cette affaire est un "faux" : "La procédure judiciaire a débuté sur la foi de ce document. Or que conclut le tribunal correctionnel de Paris? Que 'le plus probable est que ce document Mediapart soit un faux'. Or s'il y a un faux, c'est qu'il y a eu des faussaires, des manipulateurs, et donc un complot. Dans un monde normal, c'est l'ensemble de l'accusation qui aurait dû s'écrouler. Or le tribunal a fait exactement le contraire. Je rappelle que j'ai perdu la présidentielle de 2012 de très peu. Le faux de Mediapart y a joué un grand rôle. Qui réparera cette injustice ?".
Pour conclure, celui dont la femme a retiré la bonnette de Médiapart après la condamnation confirme ne pas souhaiter porter plainte contre Mediapart.
"Pour moi, l'objectif n'est pas Mediapart. Le militantisme de ce média est bien connu et il n'y a pas besoin de moi pour le démontrer. Il voulait mettre un terme à ma carrière politique. De ce point de vue, ils ont réussi", a-t-il conclu.
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