Légende du cinéma bollywoodien, avec pas loin de quatre-vingts films à son palmarès, Shah Rukh Khan a été brièvement arrêté par les services de l'immigration américaine alors qu'il atterrissait à l'aéroport de White Plains, à New York.
L'homme a été contraint de se livrer à un interrogatoire de plus de 90 minutes, imposé par les autorités américaines et douaniers.
Cette nouvelle a provoqué de vives réactions en Inde, puisque le ministre des Affaires étrangères du pays, S.M. Krishna, a saisi l'affaire. Ce dernier a contacté l'ambassadeur indien aux Etats-Unis afin de s'assurer qu'il s'entretiendra avec les hautes sphères de l'état américain sur cette affaire pour justifier les contrôles systématiques dont la star fait l'objet à chacune de ses venues sur le continent américain.
Interviewé quelques instants après sa libération, il a plaisanté sur les questions qui lui étaient posées par les policiers, et auxquelles il a parfois donné des réponses fantaisistes afin de mettre en évidence le ridicule de la situation. "La prochaine fois, je ferai mieux : je dirai que je suis blanc quand on me demandera quelle est ma couleur de peau", a-t-il déclaré.
L'acteur, âgé de 46 ans, se déplaçait aux Etats-Unis afin de donner une conférence au sein de l'université de Yale, mondialement connue.
Ironie du sort, la coqueluche du cinéma indien tenait, en 2010, le premier rôle du film My name is Khan. Dans ce film, il incarnait un jeune musulman qui souffre du syndrome d'Asperger - une maladie qui affecte les perceptions sensorielles et la motricité - qui, lorsqu'il s'installe à San Francisco, est pris pour un terroriste car son handicap le rend suspect, et arrêté par la police américaine.
Toute ressemblance avec des personnages ou des faits ayant existé serait fortuite.
Joachim Ohnona