Tous les jours, à l'exception du week-end, les spectateurs ont le bonheur de retrouver Anne-Elisabeth Lemoine dans C à Vous sur France 5, entourée de sa fine équipe parmi laquelle son grand complice Bertrand Chameroy. L'animatrice de 53 ans y reçoit des invités de prestige. En décembre dernier, c'est d'ailleurs le président de la République en personne, Emmanuel Macron, qui est venu honorer le plateau de sa présence. Là où certains mènent des interviews très contrôlées, Anne-Elisabeth Lemoine ne peut pas aller à l'encontre de la personnalité et peut multiplier les gaffes. Ce qui la rend très proche de son public qui adore ça.
Il n'y a pas que ce point de sa personnalité qui rapproche Anne-Elisabeth Lemoine des téléspectateurs. Comme beaucoup, femmes et hommes, la journaliste a un rapport compliqué avec son corps. Si elle le cache plutôt bien à l'écran, ce combat s'est révélé très rude dans sa vie. Particulièrement à l'adolescence, comme elle l'indiquait dans les pages de Psychologies magazine en juin 2018.
Celle qui affirmait "J'ai peu confiance en moi, physiquement. J'ai un rapport compliqué à mon corps" était revenue sur une perte de poids très importante qu'elle a vécue au collège après avoir grossi à cause du stress : "En troisième, je me suis infligé un régime drastique jusqu'au jour où je me suis évanouie dans les toilettes de la pension. Je n'étais pas devenue anorexique, mais j'étais allée loin : je contrôlais tout" confiait-elle. Fort heureusement, Anne-Elisabeth Lemoine a réussi à sortir de ce cercle vicieux.
Mais des années plus tard, elle est de nouveau confrontée à un changement de corps. C'est le travail qui, cette fois-ci, provoque la perte de nombreux kilos : "J'étais au bout du rouleau. Mon fils aîné avait un peu moins d'un an. Je travaillais à la fois sur France 3, Paris Première et RTL en quotidienne. J'étais obsédée par le boulot. Je me dévitalisais. J'avais perdu 10 kg en un mois."
Cette perte de poids involontaire s'accompagne alors d'un moral à zéro: "Un matin, je n'ai pas réussi à me lever. Je me suis dit 'Je n'y arriverai plus'." C'est finalement une rencontre déterminante avec le psychiatre Jean-Pierre Lablanchy qu'elle remonte la pente et sort la tête de l'eau : "Je garde précieusement en moi une de ses remarques : 'La vie, la maturité, c'est du renoncement.' [...] Accepter de renoncer m'a allégée. C'est devenu un principe de vie." Force est de constater que ce principe lui réussit plutôt très bien !