Parfois surpris à la sortie de l'école de leurs enfants, l'infante Cristina d'Espagne et son époux Iñaki Urdangarin continuent de faire profil bas depuis leur retour de Washington, qu'ils ont quittée pour rentrer en péninsule Ibérique et se préparer au procès qui attend le gendre du roi, mis en cause dans une importante affaire de détournement de fonds, le scandale Noos (ou "affaire de la Palma Arena").
Malgré ce chapitre difficile de leur vie de famille et la mise au ban d'Iñaki Urdangarin, publiquement désavoué en décembre 2011 par le roi Juan Carlos Ier, le couple tente de mener une vie aussi normale que possible tandis que l'étau, judiciaire et médiatique, se resserre. Samedi 10 novembre, Cristina et Iñaki n'ont ainsi pu résister à l'envie d'assister, au Palau Blaugrana, au derby catalan du championnat de handball, opposant le FC Barcelona Intersport, dont il fut dans les années 1990 le glorieux capitaine (plusieurs titres nationaux et européens en club, et deux médailles de bronze en sélection nationale en 1996 et 2000, année de sa retraite), au Fraikin Granollers. Au coeur de la tourmente, le duc de Palma a pu se changer les idées en applaudissant la nette victoire du club de son coeur, l'un des tout meilleurs d'Europe, qui a conforté sa place de leader en liga ASOBAL, victorieux 31-24.
Comme le montrent les photos publiées par Hola.com, Cristina d'Espagne et Iñaki Urdangarin ont suivi la rencontre non pas depuis la loge royale, mais depuis leurs places habituelles, en gradins, accompagnés de leurs enfants - Juan Valentin, 13 ans, Pablo, 11 ans, Miguel, 10 ans et Irene, 7 ans. En bons Catalans (tous les quatre sont nés à Barcelone), les trois garçons sont d'ailleurs des fans notoires du Barça en football ; nul doute qu'ils soient également supporters du Barça en handball. L'aîné, Juan Valentin, a même hérité de la passion de papa pour le "balonmano" (handball... en espagnol), puisqu'il joue au handball en club. Le 3 novembre dernier, c'est même lui qui était sur le terrain : les tribunes étaient dégarnies, mais Cristina, d'humeur apparemment maussade, était bien présente pour admirer les exploits de son grand garçon dans le sport qui fit de son père un héros national.
Quant à Iñaki Urdangarin, la dernière fois qu'il s'était risqué à apparaître en public remontait au début du mois d'octobre, simultanément à son 15e anniversaire de mariage avec la fille du roi, lorsqu'il était allé récupérer à l'école Miguel et Irene. La fille cadette du couple royal et son époux ont quasiment cessé de se présenter en activités officielles depuis l'éclatement du scandale à l'automne 2011. Relativement préservés, eux comme leurs enfants, par la distance, puisqu'ils habitaient à Washington depuis 2009, ils sont rentrés cet été en Espagne, s'installant dans le quartier de Pedralbes (ils doivent d'ailleurs quitter leur résidence cossue pour une propriété plus modeste) pour affronter la tempête : Iñaki Urdangarin est visé par quatre chefs d'inculpation pour ses agissements présumés à la présidence de l'Instituto Noos, organisation à but non lucratif en charge de l'organisation d'un grand congrès touristique dans les Baléares, à Palma de Majorque, qu'il dirigeait de 2004 à 2006. Des millions d'euros ont été détournés via des factures gonflées et des prestations fictives, et l'un des associés du gendre du roi est déjà tombé. Iñaki Urdangarin, qui avait, comme intimé par le roi, démissionné de ses fonctions et accepté un emploi chez Telefonica (qui le muta en 2009 aux Etats-Unis), a été entendu en début d'année au tribunal de Majorque par le juge José Castro, saisi de l'instruction.