En 2010, Leïla Bekhti et Géraldine Nakache explosent avec Tout ce qui brille, film de copines qui conquiert plus de 1,4 million de spectatrices. Cette comédie pétillante a permis aux deux actrices de nouer des liens d'amitié très forts et elles remettent le couvert pour Nous York. Ce n'est pas la suite de Tout ce qui brille, mais le film, également réalisé par miss Nakache, mise à nouveau sur ce tandem. L'occasion de retrouver Leïla Bekhti, croisée resplendissante à Cannes en tant que membre du jury Un certain regard et égérie L'Oréal.
Belle et débordante de fraîcheur, Leïla Bekhti a du charme à revendre. Ce qu'elle fait habilement pour le shooting photo du magazine Be. Dans l'interview qu'elle leur accorde, la comédienne avoue être une femme entière, mais pas naïve pour autant : "Je ne vis pas dans le pays des Bisounours, mais je ne me méfie de personne. Et tant pis si je suis déçue. C'est une question d'éducation : chez moi, on n'est pas dans l'aigreur." Elle a suffisamment de gens bienveillants autour d'elle pour affronter les épreuves.
Détentrice du César du meilleur espoir féminin pour Tout ce qui brille et nommée comme meilleure actrice pour La Source des femmes, Leïla Bekhti a comme ligne de conduite de ne pas s'oublier dans les paillettes et de toujours garder en mémoire d'où elle vient. Comme beaucoup de jeunes, elle est passée par les petits boulots : "Je faisais du télé-marketing téléphonique, je m'appelais Dominique Leroy pendant les heures de bureau..." Sans vouloir se plaindre de son vécu, elle veut simplement garder la tête froide : "J'ai pleinement conscience que les choses peuvent changer. Combien de comédiens au talent monstre ont disparu, du jour au lendemain ?"
Dans cette interview, Leïla Bekhti parle également de son "prince", l'acteur Tahar Rahim, avec lequel elle a joué dans Un prophète, film de Jacques Audiard qui a permis au comédien de décrocher deux César. Leurs talents respectifs ont explosé à peu de temps d'intervalle : "Le regard qu'on a l'un sur l'autre est très exigeant. Il y a une admiration commune - comme dans la plupart des couples, j'imagine. Après, on veut bien envisager de tourner dans le même film, mais ça n'est pas une fin en soi. On n'éprouve aucun besoin de s'afficher côte à côte et encore moins de jouer sur l'aspect privé de notre vie."
Leïla Bekhti remercie poliment quand on lui dit qu'elle forme un joli couple avec Tahar Rahim, tout en s'imposant : "Mais même sans virer dans l'ultra-protectionnisme, qu'est-ce que je vais raconter ? Que Tahar préfère le jus de pomme au jus d'orange ? [Sourire] Je ne vis pas cachée, je ne me sens pas épiée, mais je veux pouvoir garder un jardin secret. En revanche, si on m'interroge sur son travail d'acteur, je peux en parler pendant des heures, parce que c'est un très grand comédien. Et je le dis très objectivement."
Tahar Rahim sera justement à l'affiche du drame A perdre la raison, en salles le 22 août. Le jury Un certain regard à Cannes, auquel participait Leïla Bekhti, avait d'ailleurs salué le film et surtout la performance d'Emilie Dequenne, en mère infanticide.
Nous York, en salles le 7 novembre
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans le magazine Be du 17 août