Sélectionné en compétition dans la section Un certain regard du Festival de Cannes 2012, le long métrage A perdre la raison, de Joachim Lafosse, n'est pas passé inaperçu. Une oeuvre intense sur un couple dont la vie est rongée par sa dépendance matérielle envers un médecin qui loge le jeune homme. L'actrice principale, Emilie Dequenne, est repartie avec le prix d'interprétation (ex aequo avec Suzanne Clément pour Laurence Anyways). Elle est désormais à Paris, dans le cadre du festival Paris Cinéma, pour défendre ce film aux côtés de son partenaire Tahar Rahim.
Révélation incontestée du cinéma français en 2009, Tahar Rahim a souhaité poursuivre sa carrière loin des sentiers battus. Pas question pour lui d'écumer toutes les soirées parisiennes, ni de choisir des personnages faciles, chacune des oeuvres qu'il a tournées après Un prophète lui a offert des rôles intenses, quelque soit l'accueil que le film a reçu. Ainsi, il a pu jouer dans des superproductions telles que L'Aigle de la Neuvième Légion et Or noir, tout comme des oeuvres intimistes (Love and Bruises, Les Hommes libres). Dans A perdre la raison, il retrouve d'ailleurs le grand Niels Arestrup, son mentor dans Un prophète.
En tournage du polar Gibraltar (anciennement intitulé L'Aviseur) avec Gilles Lellouche, Tahar Rahim fait aussi partie de la distribution du nouveau film de la réalisatrice de Belle Epine, Rebecca Zlotowski, Grand Central avec Léa Seydoux, et du prochain long métrage d'Asghar Farhadi (Une séparation) aux côtés de Marion Cotillard.
Des projets alléchants qui lui donnent le sourire, mais ses yeux brillants le sont aussi peut-être pour une raison. Son amour pour la comédienne Leïla Bekhti. Mariée à l'héroïne césarisée de Tout ce qui brille, il souhaite vivre son bonheur loin des médias, ne s'affichant jamais à ses côtés lors des mondanités, mais il est difficile pour le couple de ne pas faire partager un tant soit peu leur bonheur.