Si sur le terrain les résultats du XV de France ont été à la hauteur, avec notamment trois victoires consécutives lors de la tournée d'Automne, en coulisses, le rugby français a vécu une annus horribilis. Plusieurs affaires ont émaillé les rassemblements des Bleus, à commencer par Melvyn Jaminet, visé par une enquête pour "menace de mort à raison de l'origine" après une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux. Mais cette tournée d'été en Amérique du Sud a surtout été éclipsée par l'histoire impliquant deux jeunes espoirs français, Hugo Auradou et Oscar Jegou, accusés de viol aggravé sur une femme de 39 ans alors qu'ils se trouvaient à Mendoza, en Argentine.
Une affaire qui a fait énormément de bruit et après avoir été retenus plusieurs mois sur place, les deux rugbymen ont pu rentrer en France, mais une audience capitale à été repoussée récemment et pour l'heure, l'enquête n'est pas terminée. Une histoire qui a eu le mérite de faire bouger les lignes au sein du rugby français concernant les fameuses troisième mi-temps où la fête et l'alcool sont omniprésents depuis toujours.
Interrogé ce mercredi par Le Parisien sur les affaires qui ont impacté le rugby français ces derniers mois, Guy Novès a donné son avis sur les dangers qui menacent son sport. "Le mélange alcool et drogues. On le voit dans les divisions en dessous du Top 14 où il n'y a pas assez d'argent pour faire des contrôles. Et là, on laisse faire. La drogue s'installe à tous les niveaux du rugby. Dans les équipes de jeunes, cela existe. Le danger est immense pour les gamins", prévient celui qui a été sélectionneur du XV de France de 2016 à 2017.
Légende du Stade toulousain où il est resté 22 ans comme entraîneur, Guy Novès continue de suivre l'évolution de son sport. Lorsqu'on lui demande si le staff mené par Fabien Galthié n'a pas été trop permissif lors de la tournée en Amérique du Sud, il est catégorique. "Non. Il y avait aussi une forme de confiance à avoir vis-à-vis des joueurs. Et tout le monde peut être trahi", assure l'ancien sélectionneur du XV de France, marié à son premier flirt, avant de dévoiler une anecdote assez surprenante : "Je vais vous faire un aveu : en Argentine, lors de la tournée quand je dirigeais les Bleus, j'arrive un matin au petit-déjeuner. Et dans l'ascenseur, j'ai croisé un joueur avec deux filles... Derrière, il y a eu une grosse reprise en main de ma part."
Une histoire qui en dit long sur les moeurs des joueurs français lors des rassemblements d'été avec le XV de France.
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