





Alain Duhamel fait partie des grandes figures de la télévision française. À 85 ans, le célèbre journaliste politique est riche d’une carrière de 60 ans à laquelle il a mis un terme le jeudi 3 juillet dernier en animant sa dernière émission sur BFMTV. Alain Duhamel officiait depuis six ans sur la chaîne, qui lui a d’ailleurs rendu hommage. C’est son neveu Benjamin Duhamel, qui va également quitter BFMTV, qui a tenu à lui adresser quelques mots.
"Juste avant de faire mon sommaire comme tous les soirs, je vais vous dire, je vais te dire Alain puisqu'on se tutoie, que j'ai beaucoup appris en t'écoutant, en te regardant, et que je souhaite à tous les journalistes de France, et que je me souhaite à moi aussi, d'avoir autant d'énergie, d'acuité et d'envie dans quelques dizaines d'années" a-t-il déclaré à son oncle jeudi dernier.
Mais alors qu’il entame une retraite bien méritée, une forme d’angoisse l’habite.
C’est auprès du Figaro qu’Alain Duhamel a bien voulu se confier en toute transparence. Passionné de politique, il ne compte pas faire ses adieux définitifs à son métier qu’il aime tant. "Je ferai encore de petites choses, mais c’est un changement de vie. C’était une profession, ce sera un hobby. J’avais un mode de vie extrêmement strict et je vais découvrir la liberté. Et je serai peut-être très déçu…" a-t-il confié à nos confrères.
Alain Duhamel ne va donc pas complètement raccrocher les gants. Il faut dire que cette nouvelle vie qui s’offre à lui lui est complètement inconnue et, par conséquent, s’accompagne d’une certaine forme d’appréhension. Alors qu’il a travaillé en tant que journaliste pendant plus de six décennies, il s’imagine que sa fin de carrière pourrait également signer la fin de sa vie.
"Peut-être que, comme beaucoup de gens qui ont beaucoup travaillé et qui ont réussi certaines choses, ça va me faire mourir. Il y a beaucoup de gens à qui c’est arrivé" a-t-il déclaré en faisant des spéculations sur son avenir. "J’ai quand même travaillé douze heures par jour, tous les jours de la semaine, samedi, dimanche compris. Je n’ai jamais travaillé moins de soixante-dix heures par semaine et là je vais travailler peut-être deux heures par jour. Ce sera une autre vie" a ajouté celui qui va voir son rythme de travail être drastiquement revu à la baisse.
Cette "autre vie" semble en tout cas ravir sa femme France, à en croire les propos de son mari, qui affirme qu’elle a eu "beaucoup de mérite" d’attendre pendant aussi longtemps la retraite de son époux.