Cali : Une femme se repose et Mes vieux cinglés, l'émotion brute... en douceur
Publié le 24 septembre 2012 à 16:42
Par Guillaume J.
Cali, session acoustique captée par Zack Spiger du morceau Une femme se repose, premier extrait de son cinquième album à paraître le 26 novembre 2012.
Le nouvel album de Cali paraît le 26 novembre 2012.
Cali, Mes vieux cinglés, session acoustique, septembre 2012. Nouvel album attendu le 26 novembre 2012.
Cali, image de la session acoustique captée par Zack Spiger du morceau Une femme se repose, premier extrait de son cinquième album à paraître le 26 novembre 2012.
Cali, image de la session acoustique captée par Zack Spiger du morceau Une femme se repose, premier extrait de son cinquième album à paraître le 26 novembre 2012.
Cali, image de la session acoustique captée par Zack Spiger du morceau Une femme se repose, premier extrait de son cinquième album à paraître le 26 novembre 2012.
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Homme de scène, homme d'action, homme d'énergie par excellence, Cali a néanmoins sacrifié de bon gré, en parallèle d'une longue tournée 2011 qui se poursuit cette année, à l'ambiance confinée des studios d'enregistrement pour élaborer le cinquième chapitre de son parcours discographique entamé en 2003 avec le très bien accueilli L'Amour parfait.

Des auspices favorables dont n'a pas autant joui en 2010 La vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon coeur, quatrième album studio dont les soubresauts ont déstabilisé, comme son titre exubérant, une partie de l'auditoire, mais ont réaffirmé la signature tripale et la force des convictions du Perpignanais.

Aussi vif qu'une truite arc-en-ciel dans les cours d'eau de ses Pyrénées orientales natales, Cali change à nouveau de cap avec son prochain album à paraître le 26 novembre 2012 sur le nouveau label Wagram Music - Alva, qui s'annonce comme un retour drastique à la simplicité, à l'émotion pure, débarrassée de tout decorum. Après la fureur, la douceur.

Ce lundi, la vidéo d'une session acoustique pour son nouveau titre phare, Une femme se repose, a été dévoilée. "Action", lance le réalisateur anglais Zack Spiger, issu du 7e Art, tandis que le cadre s'installe en un plan serré sur le visage de Cali, puis suit ses doigts caressant les cordes, revient sur son visage, dénué de rage pour égrener la complainte en apparence indolore mais bouleversante de cette femme qui "a perdu tout, et tout le monde". La mise en scène aussi épurée que la partition et focalisée sur le protagoniste, la photographie presque immobile et en noir et blanc : une atmosphère proprement cinématographique pensée pour rejaillir sur le morceau Une femme se repose, dépiction minutieuse qui, de litanie, se fait film, avec Cali pour metteur en scène. "Des visages sur la cheminée, des fantômes qui prennent la pose/Une femme se repose/Dans ses yeux, des mariages, des enterrements, toutes ces choses/Tout n'était pas si noir, rien n'était vraiment rose. (...) Comme un robinet qui fuit, sa mémoire se sauve, elle cherche son enfance sur le moulin à café Peugeot, dans l'odeur d'une rose", détaille Cali. Parfois, "toutes ces choses" semblent se confondre et s'emmêler, sans qu'on sache si une virgule les sépare ou non : la poésie simule à la perfection l'amas étouffant mais précieux des souvenirs amers.

D'aucuns peu-être reprocheront encore, comme à propos de l'album précédent, un excès de pathos ("les amis disparus", "les enfants partis trop tôt, toutes ces choses", "la lettre de son seul amour"), railleront les trois minutes d'énumération, moqueront la réitération du mot "choses". Ceux-là, s'il s'en trouve, passeront à côté du sujet. Car Cali parvient, sur une boucle musicale volontairement sans grand relief, sinon ce "soleil du fond du mois d'août qui inonde" le refrain comme il inonde le vide de la vie de cette femme, à créer une atmosphère et une progression dramatique touchantes.

Avant Une femme se repose, le réalisateur Zack Spiger avait déjà capté dans les mêmes conditions Mes vieux cinglés, titre paru à la rentrée sur un EP dans lequel Cali, à la première personne du singulier cette fois mais toujours sur une partition sciemment anodine, livrait une vision déchirante de l'enfance : "Brûlez tous les bouts de moi qui traînent encore, tous les souvenirs, les anniversaires ratés où vous vous battiez encore/Brûlez tout, moi je l'ai déjà fait, quand vos insultes volaient, comme des pierres à travers la maison/Mes vieux cinglés/J'ai eu ma dose de mal au ventre quand vous hurliez, quand vous hurliez, j'ai tellement prié pour me réveiller dans un autre lit. (...) Un enfant a besoin près de son petit lit d'une lumière tendre, et au bord du sommeil d'une histoire qui se termine dans l'amour."

G.J.

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