






C’est un hommage bouleversant qui a été rendu le 31 janvier dernier lors du match entre la France et le Pays de Galles à l’occasion du Tournoi des Six Nations. Tout le Stade de France et les joueurs du XV de France, Antoine Dupont en tête, ont tenu à saluer la mémoire de Medhi Narjissi, le jeune rugbyman du Stade toulousain, porté disparu dans de graves circonstances après avoir été emporté par de très violentes vagues en août 2024. Parti avec l'équipe de France des moins de 18 ans en Afrique du Sud pour un stage de préparation, le garçon de 17 ans n’est pas rentré vivant d’une séance de récupération sur l'une des plages d'une crique du cap de Bonne-Espérance réputée très dangereuse.
La sœur de Medhi Narjissi était absente de l'hommage et ses parents ont quitté hâtivement le Stade de France, preuve de l’impact absolument dévastateur de ce drame sur leur famille. Ancien rugbyman professionnel, le père du défunt réclame justice depuis le début de l’affaire et il n’est pas le seul. “Il y a eu une erreur, c'est certain, et cela a eu une conséquence dramatique. Aucun adulte n'est intervenu, ils sont tous restés sur la plage parce qu'ils ont eu peur, disent-ils, cela pose question évidemment”, déclarait Édouard Boutez, le père d’un coéquipier du jeune rugbyman présent au moment de l’accident, pointant du doigt la responsabilité des adultes présents lors de sa disparition.
Depuis le début de l’affaire, ils sont plusieurs à se renvoyer la balle pour savoir qui sont les responsables dans la mort du jeune rugbyman. En octobre dernier, le parquet d’Agen a pris une décision qui change beaucoup de choses en ouvrant une information judiciaire pour homicide involontaire. Visiblement, l’enquête a avancé et d’après les informations de Sud Ouest, Stéphane Cambos, l’ancien manager de l’équipe de France des moins de 18 ans a été placé en garde à vue ce 15 avril au matin. Entendu dans les locaux de l’hôtel de police d’Agen, l’audition de l’homme de 53 ans s’inscrit dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour homicide involontaire.
Comme le précisent nos confrères, Stéphane Cambos est “le premier encadrant des U18 à être interrogé selon cette procédure”, mais cela “ne présume en rien de sa culpabilité dans ce drame”.
Stéphane Cambos reste présumé innocent jusqu'au jugement définitif de cette affaire.