





Après 50 ans de carrière, beaucoup de radio, la météo, le téléshopping, Une famille en or, Les Jardins de Laurent, La Nuit des héros, Les Marches de la gloire, Des chiffres et des lettres… vous voilà fermier dans le Tarn…
Eh oui ! Après avoir été évincé d’Europe 1 lors du rachat de la radio par Vincent Bolloré, j’ai eu envie de retourner aux sources. J’ai donc repris la ferme familiale après le décès de mes parents. C’est une exploitation de quatre-vingts hectares, à côté de Mazamet, dans le Tarn.
Et que produisez-vous sur autant de surface ?
Je fais du jus de pomme bio, du vinaigre de pomme bio, de la gelée de mûres bio, du miel… Cultiver, produire, c’est devenu mon hobby. Je ne fais pas ça pour gagner de l’argent, mais pour m’occuper… Et ça se vend bien ! Je vends au Leclerc local, au Carrefour Express qui est à côté de chez moi, et sur Internet (l’épicerie en ligne en cliquant ICI).
Les chefs de rayon doivent halluciner de vous voir débarquer avec votre panier de saison ! Une journée de Laurent Cabrol dans le Tarn, ça ressemble à quoi exactement ?
Lever à sept heures. Le matin, c’est tracteur. En ce moment, je débroussaille : la pousse, cette année, c’est l’enfer ! Pause déjeuner dans un restaurant ou chez moi. L’après-midi est consacrée à mon autre passion : l’aviation. Après les mains dans la terre, c’est le moment de mettre la tête dans le ciel. J’ai gardé un petit avion – immatriculé Fox Pipo – dans l’aéroclub du coin. Je m’envole presque tous les jours pour de petites balades avec des copains. Je m’amuse énormément.

C’est quand même la classe !
De temps en temps, j’ai même la visite de Michel Drucker, avec qui j’ai gardé de très bonnes relations. Quand il passe quelques jours en Avignon, il prend son avion et fait un crochet par la maison. De chez lui à chez moi, c’est une heure et demie de vol… C’est super pratique.
C’est fréquent, ces rendez-vous entre stars en avion privé ? Les banquettes de l’avion de Michel Drucker sont rouges comme celles de Vivement Dimanche ?
Michel vient environ tous les mois, ou tous les deux mois…
Donc, terre et air… rien de plus ?
Ah mais si ! Il y a le rugby. Je suis président d’honneur du club de rugby de Mazamet. Et puis il y a mes copains que j’embarque souvent pour manger un couscous – qui porte mon nom – dans un resto à côté, ou une bonne tête de veau… J’ai une vie de provincial toute simple, bien dans ses baskets, face à ma montagne…
À qui Michel Drucker vient claquer la bise en avion privé…
Voilà ! (rires)

Pas de chérie en vue ?
Non, je vis seul avec mon chat. Je suis séparé de ma femme… Rien de triste, juste une séparation à l’amiable. Je suis un solitaire. Je vis dans cette grande maison pensée pour quinze personnes… J’avoue, j’ai une vie assez reculée. Mais ça me va. Et j’ai plein de copains !
Ils vous charient en vous demandant quel temps il va faire ?
Ahah… C’est vrai que j’ai été Monsieur Météo pendant plus de trente ans sur Europe 1… Quand on me demande aujourd’hui quel temps il va faire, je réponds : « J’en sais rien, je suis à la retraite ! » Quand je saurai, je téléphonerai à ma sœur… (rires)
Ah oui, tiens… Et la famille dans tout ça ? Vos enfants ?
Ils ont chacun leur vie… Le plus jeune doit avoir trente-cinq ans, vous savez… J’ai une avocate, une hôtesse de l’air… Tous viennent me voir ici l’été, avec les enfants, pour un petit bol de campagne. Sauf que les petits-enfants grandissent aussi, et la campagne… ce n’est plus trop leur truc. Passé quinze ans, ils ne pensent qu’à la plage et aux boîtes de nuit… Alors, aller voir Papou… vous pensez ! (rires) Mais je ne vais pas me plaindre : j’ai de quoi m’occuper entre mon cheval Buffalo, mes ânes, mes moutons, mes poules, mes canards et ma mule Violette… Je suis surbooké !
Ça change du showbiz parisien, toute cette ménagerie… Quoique… Mis à part Michel Drucker, d’autres personnalités vous sont restées fidèles ?
Très peu… Rien de méchant, hein, c’est juste la vie. Il reste Drucker et Pierre Bonte, qui a été un de mes premiers patrons. J’étais resté en contact avec Jean-Luc Petitrenaud, qui est mort il y a peu de temps (le 10 janvier 2025, NDLR). En télé, tu es vite oublié. C’est comme ça.

Quelque chose de prévu pour vos 78 ans, ce 13 mai ?
Je vais faire ça discrètement. J’irai peut-être voir mes enfants à Paris. Mais bon… Les anniversaires, ce ne sont pas des événements qui me touchent. Quand tu commences à voir tes copains s’en aller, tu te dis : p****, le prochain sur la liste, c’est moi ?
La santé n’a pas l’air si mauvaise…
Oui, je peux dire que je vais bien… J’arrive encore à me gérer tranquillement.
Encore bon anniversaire !
Merci beaucoup !