






Ancien présentateur vedette de TF1, Vincent Lagaf' est principalement connu pour avoir présenté quotidiennement Le Bigdil sur la première chaîne entre 1998 et 2004. Depuis le début de l'année 2025, l'animateur a relancé son jeu culte sur l'antenne de RMC Story. Programmé chaque semaine en prime time, ce rendez-vous rencontre toujours autant de succès vingt ans plus tard.
Dimanche 2 mars 2025, Vincent Lagaf' était l'un des invités de Michel Drucker sur le mythique canapé rouge de l'émission Vivement dimanche. Au cours du programme, l'animateur historique de France Télévisions a interrogé son confrère au sujet de son histoire familiale complexe. Pour mémoire, Vincent Lagaf' a été placé à l'assistance publique par sa mère biologique. "Ce qui est extraordinaire, c'est que tu vas retrouver ta maman 48 ans après", a notamment souligné Michel Drucker. "Oui, ça a été terrible. Et tu vois, même le fait d'en parler là, c'est toujours épouvantable", lui premièrement répondu l'animateur du Bigdil.
"Comment vous vous êtes retrouvés ?", a ainsi voulu savoir le présentateur de Vivement Dimanche. "Je tournais un chef-d'oeuvre qui s'appelait Le Baltringue, qui a le record du plus petit nombre d'entrées au cinéma. (...) Bref, passons. Je tourne ce film à Rouen. Et je me dis, c'est trop con d'être à Rouen et de ne pas occuper le temps libre pour essayer de faire des recherches. Et il y avait très longtemps que j'avais envie de savoir. À vrai dire, j'ai fait ces recherches parce que je voulais savoir si j'étais issu d'un viol ou d'un adultère. J'avais très très très peur que mon père soit mon grand-père. Voilà, c'était ma grande angoisse, donc il fallait que je fasse ces recherches", a ainsi expliqué Vincent Lagaf'. "J'avais besoin de savoir pourquoi j'étais révolté, pourquoi je n'accepte pas la hiérarchie, pourquoi je n'accepte pas l'ordre, pourquoi je n'accepte pas les principes, pourquoi je ne peux pas accepter qu'on ne voit pas la vie comme moi. J'avais besoin de comprendre pourquoi j'étais écorché comme ça", a-t-il ensuite ajouté.

"J'ai été au palais de justice voir le procureur de la République. Et alors là, j'ai été terriblement surpris parce que je suis rentré dans son bureau. Il m'a dit : 'Installez-vous, je savais un jour ou l'autre que vous alliez venir. Et je suis très content que vous soyez là parce que la semaine prochaine, je prends ma retraite'. Et il soulève son sous-main et il me donne une enveloppe. Elle était prête, il m'attendait. Et dans cette enveloppe, il y avait mon acte de naissance. Ma fiche médicale de l'assistance publique, les coordonnées du toubib qui m'avait soigné. (...) Il me donne l'adresse de ma mère. Là-dessus, je prends la voiture et je me pointe à l'adresse qui m'a été donnée. Et là ça a été très très dur", a par ailleurs révélé Vincent Lagaf'.
"Ma mère biologique, elle m'a eu, elle m'a appelé Franck, elle m'a confié à l'assistance publique. Ensuite, elle a été encore une fois abusée, elle a eu deux autres enfants, dont le premier qu'elle a appelé Franck, et ces deux enfants ont eux aussi été mis à l'assistance publique. Elle a eu un troisième mari qui lui a fait deux enfants, dont le premier s'appelle Franck. Donc, quand elle m'a vu arriver, j'ai dit : 'Bonjour, est-ce qu'on peut se parler ?'. Elle m'a dit : 'Non monsieur, je vais vous demander de partir'. Et moi, je lui ai dit : 'Mais attendez, vous savez qui je suis ?'. Elle ne sait pas que je suis son fils. Elle voit Lagaf'. Elle dit : 'Oui, je sais parfaitement qui vous êtes, je vous demande de sortir'. Et là, je me fais abandonner une deuxième fois", a finalement conclu l'animateur du Bigdil.
Cette histoire familiale, Vincent Lagaf' a choisi de la coucher sur le papier, dans son livre Je m'appelais Franck, publié aux éditions XO en mars 2023.