





C’est une affaire qui fait grand bruit et qui touche l’un des écrivains les plus populaires du moment en France. En 2024, avec son roman Houris (Éditions Gallimard), Kamel Daoud réussit un coup de maître en relatant l’histoire d’une jeune coiffeuse, rescapée de la période des “années noires” en Algérie. Une histoire pour laquelle l’écrivain algérien de 54 ans a remporté le prix Goncourt l’an dernier, mais après avoir été porté au pinacle, celui qui a reçu le prestigieux Prix de la Revue des Deux Mondes par le passé, doit faire face à de graves accusations.
Saâda Arbane, une femme algérienne, accuse Kamel Daoud d’avoir volé son histoire pour s’en servir afin d’écrire Houris. L’écrivain a reçu une assignation à comparaître devant le tribunal judiciaire de Paris et c’est ce mercredi qu’il était convoqué pour une audience de procédure. Impliqué dans une affaire qui prend de plus en plus d'ampleur, l’homme de lettres va donc devoir s’expliquer, mais il n’est pas le seul à être touché par cette histoire. En effet, la femme qui accuse le récipiendaire du prix Goncourt est une ancienne patiente de son épouse psychiatre “avec qui elle avait noué une amitié bien au-delà des murs de son cabinet”, comme le précise Libération.
Nos confrères, qui ont pu consulter l’assignation déposée en France par Saâda Arbane, en ressortent certains éléments. Depuis le début de l’affaire, Kamel Daoud réfute l'entièreté des accusations qui pèsent contre lui, son avocate Jacqueline Laffont-Haïk affirmant auprès de Libération que ces derniers sont “relayées dans un contexte politique inquiétant qui ne pourra être éludé”. Un parallèle qui fait réagir Me Bourdon et Me Ravon, les avocats de Saâda Arbane : “Non content d‘avoir pillé l’intimité de la vie privée de notre cliente après avoir acquis sa confiance par le truchement de son épouse, Kamel Daoud porte un nouveau coup à la dignité de cette femme libre et indépendante en la désignant comme le prête-nom des autorités algériennes”.
En plus des accusations de la part de Saâda Arbane, on vient d’apprendre que la justice algérienne a émis deux mandats d’arrêts internationaux contre Kamel Daoud.
A la justice de faire son travail pour tirer toute cette affaire au clair, Kamel Daoud reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.