A Oslon, la famille royale norvégienne traverse une période de crise après l’annonce de l’inculpation de Marius Borg Høiby, fils aîné de la princesse Mette-Marit, dont les absences à répétition ont déjà inquiété, pour 32 infractions, dont quatre viols, a rapporté l’AFP ce lundi. Le procureur général de Norvège, Sturla Henriksbø, a précisé lors d’une conférence de presse que la peine maximale encourue pour ces infractions peut aller jusqu’à dix ans de prison. "Ce sont des actes très graves qui peuvent laisser des traces durables et détruire des vies", a-t-il ajouté.
Né d’une relation antérieure au mariage de Mette-Marit avec le prince héritier Haakon, Marius Borg Høiby avait été arrêté le 4 août 2024, soupçonné d’avoir agressé sa compagne Rebecca Helberg. Cette arrestation avait entraîné une cascade de plaintes d’autres victimes, révélant des violences physiques et psychologiques sur plusieurs années. Les faits reprochés s’étendent de 2018 à 2024, le dernier viol ayant eu lieu après le début de l’enquête policière.
Outre les viols, l’acte d’accusation inclut des maltraitances dans les relations proches, des actes de violence, des atteintes à la liberté ainsi que l’enregistrement et la diffusion de vidéos sans consentement. Interrogé sur l’appartenance de Marius Borg Høiby à la famille royale, le procureur Henriksbø a insisté : "Le fait que Marius Borg Høiby fasse partie de la famille royale ne doit bien sûr pas entraîner qu’il soit traité plus doucement ou plus sévèrement que si des actes similaires avaient été commis par d’autres", ajoutent nos confrères de l'AFP.
L’affaire marque un épisode inédit pour la monarchie norvégienne, le fils de la princesse ayant déjà passé une semaine en détention en novembre 2024. La Norvège suit désormais de près cette procédure judiciaire, qui pourrait aboutir à des peines sévères pour le jeune homme.
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