





L’émotion était particulièrement forte le 2 mai dernier dans la petite église de Montagnole, en Savoie, où les obsèques de Margot Simond ont eu lieu. Le 24 mai, la jeune championne de ski française a perdu la vie à seulement 18 ans dans de terribles circonstances. Présente au Red Bull Alpine Park à Val d’Isère (Savoie) pour participer à cet évènement qui réunissait stars et espoirs du ski, elle a été victime d’un accident fatal lors de l’entraînement. Cette dernière a percuté violemment le haut d’un tunnel au niveau du thorax alors qu’elle se trouvait sur le domaine de Bellevarde, l’une des descentes les plus emblématiques de la station savoyarde.
Malgré l’intervention rapide d’un médecin urgentiste, Margot Simond n’a pas pu être sauvée. Un drame qui a évidemment entraîné l’annulation du Red Bull Alpine Park et désormais, ses proches souhaitent des réponses. “Quand j’ai pris connaissance du parcours, j’ai eu une angoisse, je ne me sentais pas bien. J’avais un mauvais pressentiment. Si on ratait le saut, qu’est-ce qui se passait ? On arrive sur de la neige dure comme du béton, sans aucune protection. Pas un matelas”, explique la mère de la regrettée skieuse auprès du Parisien, avant d’ajouter : “Au fond de nous, on pense que Margot a été victime d’une injustice. Ce module était trop risqué.” Même constat du côté du père de la sportive, qui réclame de la transparence : “On se pose beaucoup de questions sur les circonstances de l’accident. On ne doit pas mourir sur un événement comme ça”.
Après les obsèques douloureuses de Margot Simond, vient désormais le temps de répondre aux questions de ses proches. Dans un article consacrée à la jeune femme, L’Équipe tente d’apporter des éléments de réponse, notamment en allant voir les témoins de l’accident qui lui a coûté la vie. Problème, “l'organisateur a essayé de cadenasser la parole des participants”, comme l’expliquent nos confrères, qui ont tout de même pu s’entretenir avec l’une des participantes. “Il n'y avait rien de sensationnel ni d'extrême, on ne comprend pas. Dans la vie, parfois, il y a peut-être des choses qui ne s'expliquent pas”, assure-t-elle.
Alors, comment expliquer que celle qui était décrite comme l’un des plus grands espoirs du ski français ait pu perdre la vie pendant cet entraînement ? “A-t-elle bien géré ‘la forêt de piquets’ précédant le tunnel terminal ?”, se demande L’Équipe. En effet, avant de prendre le saut qui lui a été fatal, Margot Simond a dû traverser la fameuse “forêt de piquets” censée ralentir les skieurs qui doivent slalomer à l'intérieur, pour leur éviter une arrivée trop rapide sur le saut de 10 mètres qui suit.
Pour l’heure, il ne s’agit que d’hypothèses, mais le parquet d’Albertville (Savoie) a ouvert une enquête pour tenter de trouver les réponses à la mort de Margot Simond.