Elle se fait rare, a disparu de nos ondes et de nos écrans. Pourtant Pascale Clark, c'est une voix connue de tous, de Canal+ à France Inter, en passant par Europe 1, la journaliste a résonné dans chaque (poste de) radio.
Elle revient, par écrit cette fois-ci, dans son quatrième livre Mute, elle raconte un double deuil : la radio, sa voix, et celle de sa mère, morte d'une maladie dégénérative qui l'avait privée de parole et d'autonomie. La main de Frania, sa mère, elle l'a tenue jusqu'au bout. Dans Libération, elle raconte ces années, couchées sur papier, sans souffrance ni pathos. Vulnérabilisée, elle avoue tenir grâce à des antidépresseurs: "Si je suis amère, c'est avec un 'a' privatif parce que j'ai perdu maman."
Elle n'a pas pu tout dire dans Mute, mais qu'importe, Pascale Clark peut toujours s'exprimer. Collée à l'actualité, elle suit de près ce qu'il se passe en France. Comme l'affaire Mehdi Meklat, son "kid" à qui elle avait confié une chronique sur France Inter. Derrière un alter ego du nom de Marcelin Deschamps, il poste sur Twitter toutes sortes d'atrocités : antisémitisme, sexisme, homophobie... "Alors, on fait quoi de ce gamin ? demande Pascale Clark. On le bannit à vie ? Et il y a quand même ce type condamné deux fois par la justice qui est à l'antenne tous les jours... Oui, Zemmour. Alors, on fait quoi ?" Quant à #MeToo, cette farouche défenderesse du droit des femmes affirme que "c'est un cap, ça a mis le constat sur la table. Après, les choses ne vont pas s'arranger du jour au lendemain". Quant à elle, elle n'a "jamais souffert d'être une femme" : "Mais je ne me suis jamais posée comme une femme non plus. Pour moi, la pratique de ce métier est unisexe, je ne suis pas femme journaliste, mais journaliste."