






Cela fait trois semaines que Pierre Palmade a fait face à sa condamnation par la justice après le grave accident qu'il a provoqué sous emprise en Seine-et-Marne en février 2023, blessant grièvement trois personnes dont un enfant et une femme enceinte. Sa peine s'élève à cinq ans de prison dont deux ferme et il a été incarcéré le 9 décembre à la prison de Bordeaux-Gradignan, non loin de là où il possède une maison et où vit sa soeur. L'arrivée de l'artiste de 56 ans n'est pas passée inaperçue et elle aurait profondément bouleversé le quotidien des équipes sur place, comme le révèle Le Figaro.
"Il faut effectuer des rondes toutes les heures, jour et nuit, car il est considéré comme une priorité par la direction", confie une source proche du dossier au quotidien. En plus du contrôle quotidien des barreaux, un examen visuel de la cellule de l’humoriste doit être réalisé en présence d’un gradé et de deux agents. Ce qui n'est pas une mince affaire quand on sait que l'établissement est en sous-effectif. Pour les gardiens, cette charge supplémentaire est "éprouvante", bien que justifiée par le "statut médiatique" du détenu.
Le Figaro a pu consulter une note interne qui détaille les consignes spécifiques : "Le statut médiatique de niveau national de Pierre Palmade (NDLR) nécessite deux observations quotidiennes (matin et soir) rapportant son attitude et son comportement. Toute anomalie ou changement inhabituel doit être signalé immédiatement. De plus, chaque ouverture de la cellule doit se faire en présence d’un gradé ou d’un officier, qui note dans un registre la date, l’heure, le motif et les identités des intervenants présents. Ces contraintes s’appliquent également aux activités courantes, comme les passages à la douche."
La célébrité de Pierre Palmade, qui attire l’attention au sein du centre de détention, oblige également les surveillants à instaurer un "blocage des mouvements" des autres détenus à chaque fois qu’il doit quitter sa cellule. Pour limiter cette contrainte, la note de service recommande que ses rendez-vous, qu’il s’agisse de consultations médicales, de rencontres avec ses avocats ou d’entretiens avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), aient lieu dans le quartier d’isolement où il est détenu. Quant à sa cellule, on sait qu'elle a été repeinte spécialement avant son arrivée.
Avant tout envoi ou réception de courrier, Pierre Palmade doit voir ses échanges passer par le filtre de la direction du bâtiment A, où il est incarcéré. Ses communications téléphoniques font également l’objet d’une surveillance quotidienne. À cela s’ajoutent des palpations de sécurité et un passage au portique de détection métallique chaque fois qu’il entre ou sort de sa cellule.
Le linge qu’il reçoit lors des parloirs est systématiquement fouillé, et les visites de ses proches doivent être préalablement validées par la direction. Si elles sont autorisées, elles se déroulent toujours "au fond de la zone parloir", un espace offrant davantage d’intimité. La note de service précise également les mesures de sécurité (niveau 1) à appliquer en cas d’extraction médicale. Dans cette éventualité, il est impératif de préserver l’anonymat du détenu, notamment en vidant le secteur des urgences à son arrivée à l’hôpital et en masquant rapidement les fenêtres de sa chambre. Une garde statique doit être assurée 24h/24 devant la chambre pour garantir sa sécurité.
Cependant, ce n'est que la procédure habituelle appliquée à un détenu "médiatique", qui prend de l'ampleur car c'est la prison de Bordeaux. Prison dans laquelle il est seul dans ce cas. Si il était détenu au quartier VIP de la Santé à Paris, où les gardiens sont très habitués à ces procédures, cela serait plus simple.
Des mesures sérieuses, mais quand on sait que les drogues rentrent à volonté au centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan d'après Le Figaro et que Pierre Palmade a brisé des vies alors qu'il était rongé par ses addictions, on n'est jamais trop prudents. Il était complètement sobre de drogues et d'alcool depuis 17 mois... c'est donc aussi pour le protéger lui-même.
