Alors que l'Europe tente de trouver des solutions à la crise humanitaire qu'elle affronte en raison de l'afflux massif de milliers de réfugiés cherchant, la plupart du temps, à fuir leur pays ravagé par la guerre (la Syrie en tête), les consciences se réveillent, aiguillonnées par la mort du petit Aylan (3 ans), retrouvé sur le sable d'une plage de Turquie. Les artistes ont lancé un appel pour presser les politiques à agir plus vite et secouer les gens ordinaires pour qu'ils se mobilisent. Une marche était d'ailleurs organisée en soutien aux réfugiés, le 5 septembre, à Paris.
C'est sur la place de la République, régulièrement le théâtre de manifestations diverses (comme après l'attentat contre Charlie Hebdo), que 8 500 personnes (selon la préfecture) se sont réunies pour scander des messages de paix, de compassion mais aussi d'action à l'attention des représentants politiques. Dans la foule, on pouvait notamment distinguer l'ancienne Première dame Valérie Trierweiler, laquelle avait récemment confié de pas vouloir se mobiliser au-delà du militantiste associatif. Elle était accompagnée de l'un de ses fils, le très médiatique Léonard Trierweiler. Elle a également retrouvé dans la foule, avec un plaisir non feint, son grand ami Jean-Luc Romero.
On a aussi pu voir l'actrice Jane Birkin, toujours présente pour défendre les combats humanistes, ainsi que David Assouline, sénateur PS de Paris.
Cette marche était intitulée Pas en notre nom, une référence qui s'est banalisée au fil des mois pour stigmatiser des actions (ou au contraire, dans ce cas précis, de l'inaction) commises par des gens d'une communauté dans lesquelles tous ceux qui, potentiellement, y appartiennent ne se reconnaissent absolument pas. La naissance de ce slogan vient de Not In My Name, repris par des musulmans souhaitant se distinguer clairement des partisans de l'État islamique.
Les manifestants ont ainsi scandé des messages comme "Je suis Aylan" ; "Refugees welcome" ; "Je suis Syrien" ; "Humanism" ; "Laissez-les grandir"...
Toutefois, pendant que la capitale réunissait les partisans d'un accueil massif de réfugiés, 55 % de Français se déclarent opposés, dans un sondage Odoxa pour Le Parisien - Aujourd'hui en France, à ce que la France fasse comme l'Allemagne et assouplisse les conditions d'octroi du statut de réfugié aux migrants, notamment aux Syriens fuyant la guerre civile. En outre, 69 % sont favorables à l'instauration de quotas afin de répartir les migrants et les demandeurs d'asile entre les différents pays de l'Union européenne, indique le journal.
Thomas Montet
