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Exclusif - Fabrice Epstein, avocat parisien, chroniqueur dans Rock&Folk et originaire de Nice, lors de la présentation de son livre « ROCK'N ROLL JUSTICE » à la Fnac de Nice, accueille le célèbre journaliste-reporter-photographe, Charles Bébert. Ensemble, ils ont évoqué le chapitre 35 de « Rock'N Roll Justice », qui raconte la rocambolesque affaire : Bébert vs George Harrison, légendaire guitariste des Beatles. Parmi les grands procès du Rock (Morrison vs l'état de Floride, Colonel Parker vs RCA vs succession Elvis, Robert Fripp vs David Bowie& x2026;), thème du livre « Rock'N Roll Justice », il y en a un moins connu, qui s'est tenu fin des années 60 sur la Baie des Anges, devant la 5ème chambre du tribunal correctionnelle de Nice. En mai 1968, le Festival de Cannes est en grève. Eddie Barclay délaisse la Croisette et organise à Nice, au restaurant La Pignata, l'anniversaire de Johnny Hallyday. Charles Bébert couvre la soirée. Vers 3h du matin, alors qu'il est sur le départ, il croise Ringo Starr, George Harrison et leurs épouses qu'il shoote à leur arrivée. Dix minutes plus tard, les deux Beatles décident de quitter le restaurant. Bébert les attend. Sur le parking de l'établissement son flash crépite. Le guitariste anglais perd son sang-froid et pousse dans le dos le fameux « Chasseur d'images ». Résultat : sept points de suture et une belle balafre sur le genou. « Le compère de Bébert qui officie pour Radio Monte Carlo, l'animateur Gardett, alerte les auditeurs de l'incident et assure que les Beatles ne passeront plus à l'antenne pendant dix jours. Même durée que l'ITT de Bébert. Et bam ! Pas de liberté pour les ennemis de Bébert. A Nice, on le sait, celui qui touche à Bébert, il va en enfer& x2026; ». (extrait du livre Rock'N Roll Justice - La Manufacture de Livres). Me Rivoir, avocat niçois qui connait quelque peu le photographe, entend l'info à la radio et de sa propre initiative s'en va au tribunal de Nice porter plainte. Sans le savoir et sans le vouloir, Bébert attaque donc l'un des quatre Beatles, anobli par la Reine quelques temps avant. La photo de son genou abîmé, réalisée par son fils Bruno alors agé de 6 ans, va bientôt s'étaler dans les pages des tabloïds anglais et du monde entier. Quelques mois plus tard, les avocats du groupe descendent sur la Côte. Bébert accepte un arrangement à l'amiable et l'affaire semble donc réglée. Mais l'année suivante, George Harrison est de retour à Nice. Sur le tarmac de l'aéroport, le photographe niçois s'arrange pour recroiser l'auteur de « While my guitar gently weeps » et n'a qu'une seule idée en tête, lui serrer la main. Afin d'immortaliser ces retrouvailles, Bébert a demandé à l'un de ses confrères de l'accompagner. « Good bye, good bye, dit Bébert. Comme dans la chanson. Ça y est, c'est de l'instant pur pris sur le vif, pour les siècles des siècles. La photo est fissa vendue aux feuilles de chou anglaises, avec la légende suivante : un an après les faits, George et Bébert sont réconciliés. Et rien de plus. Bébert en rit encore& x2026; ». (extrait du livre Rock'N Roll Justice - La Manufacture de Livres).