Biographie
- Naissance : Conakry (Guinée)
Katoucha Niane, connue sous le prénom de Katoucha, naît le 23 octobre 1960 à Conakry, en Guinée. Elle grandit au sein d’une famille d’intellectuels peuls : son père, Djibril Tamsir Niane, est un historien et écrivain sénégalo-guinéen renommé, et sa mère se nomme Hadja Aissatou Diallo.
En 1969, à l’âge de neuf ans, elle subit une excision, conformément aux traditions de sa communauté. Un an plus tard, pour fuir la dictature d’Ahmed Sékou Touré, elle est envoyée au Mali, où elle vit chez un oncle et subit des abus sexuels. À treize ans, elle rejoint finalement sa famille à Dakar, au Sénégal.
À dix-sept ans, Katoucha tombe enceinte de sa première fille, Amy. Cet événement la contraint à un mariage forcé. Déterminée à changer de vie, elle quitte l’Afrique en 1980 pour s’installer à Paris, emmenant sa fille avec elle.
Elle se marie à trois reprises et donne naissance à deux autres enfants : un fils, Alexandre, et une fille, Aiden Curtiss. Tout au long de sa carrière, elle assume pleinement son rôle de mère.
Katoucha disparaît dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 février 2008. Son corps est retrouvé sans vie dans la Seine, près du pont de Garigliano, le 28 février suivant. Les circonstances de sa mort restent floues : si l’enquête conclut à un accident, sa famille dépose une plainte contre X pour homicide volontaire.
Elle est inhumée à Conakry le 14 mars 2008.
Dès son arrivée à Paris en 1980, Katoucha entame une carrière de mannequin-cabine chez Lanvin. Elle s’impose rapidement sur les podiums, notamment chez Thierry Mugler, qui la surnomme « la princesse peule ». Son parcours prend un tournant décisif lorsqu’elle devient l’égérie d’Yves Saint Laurent, confirmant son statut de mannequin noir parmi les plus en vue des années 1980. Elle domine les défilés pendant plus d’une décennie.
En 1994, après avoir quitté les podiums en 2001, elle se tourne vers le stylisme et lance sa propre ligne de vêtements. Ses créations rencontrent un vif succès, et elle organise plusieurs défilés dans des lieux parisien prestigieux, comme le Buddha Bar et l’Espace Cardin.
Cette reconversion lui permet de prolonger son influence dans le milieu de la mode, sous un angle plus personnel et artistique.
Parallèlement à sa carrière dans la mode, Katoucha se lance au cinéma. En 2009, elle tient le rôle principal dans Ramata, un film sénégalais réalisé par Léandre-Alain Baker. Elle y incarne une femme de cinquante ans engagée dans une relation avec un homme bien plus jeune, démontrant ainsi sa polyvalence artistique.
En 2007, elle publie Dans ma chair, un livre-témoignage sur son excision subie à neuf ans et ses conséquences psychologiques. Cet ouvrage marque le début de son combat public contre les mutilations génitales féminines.
Elle fonde alors l’association KPLCE (Katoucha pour la lutte contre l’excision), devenant une figure majeure de la lutte contre ces violences faites aux femmes. Son engagement lui vaut une reconnaissance bien au-delà du milieu de la mode.
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