Conférence de presse de Gaël Monfils concernant son absence au BNP Paribas Masters à Paris le 31 octobre 2016 © Cyril Moreau / Veeren Ramsamy / Bestimage© BestImage
La violence des mots pousse à l'indignation. Jeudi 4 mai, Gaël Monfils s'est emparé de sa page Instagram pour partager l'improbable message reçu un peu plus tôt, une attaque à caractère raciste. "Vous les noirs êtes nés pour être des esclaves et ne méritez pas la liberté" lui a-t-il été adressé, avant que le nom d'Hitler ne soit mentionné ainsi qu'une référence à la communauté juive.
Choqué et écoeuré par de tels propos, Gaël Monfils a choisi de publier l'odieux message mais aussi l'identité de son auteur avec le pseudonyme qu'il utilise sur Instagram. "Vraiment ??", s'indigne le tennisman de 30 ans. "Quand vous avez eu une mauvais journée au travail, voilà ce que vous recevez", a-t-il réagi, ajoutant "#violence #racism #haters #sport" et une citation de Martin Luther King tirée de son célèbre discours I have a dream, dont la version complète est : "Je rêve qu'un jour, justement en Alabama, les petits garçons et les petites filles noirs, les petits garçons et les petites filles blancs, pourront tous se prendre par la main comme des frères et soeurs."
Lorsqu'il évoque "une mauvaise journée", Gaël Monfils fait ici référence à son élimination au premier tour du tournoi de Munich contre le Sud-Coréen Hyeon Chung. Le Français, tête de série n°1, s'est incliné (6-2, 6-4) alors qu'il était considéré comme l'attraction du tournoi allemand et avait fait le show dès son arrivée. Le jeune sportif n'a pas hésité à parader avec un billet de 100 euros à l'entraînement, comme l'a rapporté L'Equipe dans son édition du 4 mai.
Le monde du tennis n'est pas épargné par le racisme ces derniers jours. Serena Williams a récemment fait l'objet de propos scandaleux tenus par une légende du tennis, l'ancien champion de tennis roumain et actuel capitaine de l'équipe de Fed Cup de Roumanie Ilie Nastase. "On va voir de quelle couleur il est. Chocolat au lait ?", avait-il déclaré en conférence de presse, un commentaire raciste très vite sanctionné et déploré par Serena Williams, enceinte de son premier enfant.
