Mère acariâtre et mal-aimante dans le film Maman, Josiane Balasko s'est plongée dans un costume de femme bien loin de ce qu'elle est véritablement pour le long métrage d'Alexandra Leclère, avec Marina Foïs et Mathilde Seigner dans les rôles de ses filles qui la kidnappent pour obtenir son affection. Si elle ne partage pas grand-chose avec son personnage, elle possède néanmoins comme elle une force de caractère et une détermination qui transparaît dans son interview pour le magazine Paris Match.
"J'ai été une gamine assez colérique et pas du tout facile à vivre", dit Josiane Balasko, quand elle revient sur son passé. D'origine croate par son père, elle a été élevée par sa mère et sa grand-mère après la disparition de celui-ci. Durant son enfance, elle n'était pas une fillette modèle, ce qui ne l'a pas empêchée d'avoir une adolescence normale et épanouissante.
L'interview s'attarde en grande partie sur le rapport de Josiane Balasko avec son image et son corps, dans le monde impitoyable du cinéma où la question du physique est intimement liée à la carrière d'une actrice : "J'étais un peu grosse, disons pas dans la norme du moment." Pas question pour Josiane Balasko de jouer les soubrettes en coulisses pour autant, elle a choisi d'écrire ses rôles, avec le Splendid d'abord, puis seule.
Sa grand-mère l'appelait affectueusement "la grosse", mais elle ne s'en offusquait pas. Pas traumatisée pour un sou, si elle en avait eu le pouvoir, la comédienne n'aurait pas voulu être transformée en une créature de rêve. Assumer ses formes avec décontraction, tel est son credo. Sa fille, également comédienne, Marilou Berry avait avoué avoir fait un régime pour dévoiler une silhouette très amincie. Sa mère explique que s'il est simple pour elle de se faire accepter, à 20 ans, les choses n'étaient cependant pas aussi faciles.
L'héroïne de Trop belle pour toi admet néanmoins avoir touché à la chirurgie esthétique : "Sur le tournage des Petits Câlins [1977], la maquilleuse m'avait conseillée : 'Josiane, tu devrais refuser d'être filmée de profil !' J'avais peur que mon nez devienne aussi gros que celui de ma mère. Il se trouve que le père de Christian Clavier était chirurgien. Il m'a gentiment fait un prix."
Pour être bien dans peau et dans sa tête, Josiane Balasko se nourrit des mots de son mari depuis neuf ans, George Aguilar qui lui dit régulièrement qu'elle est belle : "Même si je ne me mets pas à roucouler à chaque fois, ça me fait un plaisir dingue."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Paris Match du 3 mai.