Luc Besson, figure du cinéma qui, à travers sa société EuropaCorp est un producteur, réalisateur et distributeur influent, possède une réputation de magnat, boulimique de projets et particulièrement ambitieux. Ses films, qu'il produit ou réalise, ne font pas l'unanimité au sein de la presse spécialisée et lui valent souvent des critiques, comme celle de se vouloir plus américain qu'un Américain. Ce 20 septembre n'est cependant pas le jour des polémiques, mais celle de la gloire : L'inauguration de la Cité du cinéma de Luc Besson, un pôle cinématographique au nord de Paris.
Cela fait plus de dix ans que le réalisateur et producteur Luc Besson réfléchissait à la concrétisation de son rêve, un "Hollywood-sur-Seine" en Seine-Saint-Denis. Neuf plateaux de tournage et deux écoles de cinéma - l'Ecole Nationale Supérieure du cinéma Louis Lumière. et une autre gratuite -, mais aussi des bureaux. Le tout créé sur le terrain d'une ancienne centrale électrique, et la vieille turbine est d'ailleurs conservée, transformée en machine à rêves. Très ému, les larmes faisant briller ses yeux, Luc Besson voit la concrétisation de son désir fou et ambitieux. Parmi les invités de cet événement, on notera la présence de l'ancien ministre de la Culture Jack Lang, du producteur Tarak Ben Ammar, du réalisateur Costa-Gavras ou encore de Roxane Depardieu, fille de Gérard et de Karine Silla, la soeur de Virginie Silla, épouse de Luc Besson.
Il faut remonter en 2000 quand Luc Besson, qui a déjà à son actif Le Grand Bleu, Nikita, Léon et Le Cinquième élément, imagine une cité du cinéma, afin de créer du début à la fin un film, en France. "C'est la fin d'une bizarrerie. La France a le premier cinéma d'Europe mais c'était aussi le seul pays européen où il n'y avait pas d'infrastructures pour accueillir la production de films", a affirmé vendredi à l'AFP Christophe Lambert, directeur général d'EuropaCorp, la société de Luc Besson. Le financement a été bouclé en 2008 : 180 millions d'euros tout compris, dont 150 millions pour l'achat du foncier, détenu à 100% par la société Nef-Lumière (Caisse des dépôts, groupe Vinci) et 30 millions pour la construction des plateaux de tournage, financés à 50% par EuropaCorp, à 25% par le producteur et homme d'affaires tunisien Tarak Ben Ammar, 25% par Euro Média group.